Squat de la voie publique à Constantine : Un phénomène qui se banalise

29/10/2023 mis à jour: 00:02
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Jeudi dernier, les services de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environnement (PUPE) ont assisté les agents de la commune de Constantine dans une campagne contre le squat de la voie publique. 

Une campagne qui n’a pas eu l’importance attendue, vu qu’elle s’est limitée à quelques artères du centre-ville de Constantine, notamment les rues avoisinantes des boulevards Messaoud Boujeriou et Mohamed Belouizdad, sans plus. 
 

Selon les photos diffusées sur le site de la wilaya de Constantine, on voit bien que cette action s’est limitée à la saisie de panneaux et d’obstacles posés sur la chaussée, ainsi que la suppression de bornes en ciment ou des barres métalliques installées sur les trottoirs. Cette campagne aux allures timides rappelle bien d’autres menées, il y a à peine quelques années, et ne se sont jamais inscrites dans la durée, puisqu’elles sont restées conjoncturelles. Pourtant, le squat de la voie publique est un phénomène qui s’est enraciné dans la ville, au point de se banaliser. 

Les explications se trouvent surtout dans cette volonté de s’approprier un espace qui se trouve devant son domicile ou son local commercial au motif d’empêcher un autre fléau qui n’est autre que le stationnement anarchique dans une ville où il est devenu impossible de trouver un espace pour garer sa voiture. «Je suis obligé d’agir de la sorte sinon je n’aurai pas où garer ma voiture à mon retour à la maison», a justifié un habitant du quartier de Belouizdad. Un commerçant dans le même lieu a expliqué cela par la nécessité de laisser une place pour les camions de livraison des marchandises. Cela peut être temporaire, mais pas au point de mettre des balises en béton comme cela se fait sur la rue Larbi Ben M’hidi. 
 

Le simple citoyen s’interroge aussi sur les raisons qui ont poussé les services de la police de l’urbanisme et ceux de la commune à agir uniquement au centre-ville, sans cibler les quartiers résidentiels comme par exemple Belle Vue, Sidi Mabrouk, Les combattants et autres où ce phénomène fait légion. Comme partout dans la ville, mais aussi dans la banlieue, et même dans les zones industrielles le squat de la voie publique fait partie désormais des habitudes et même de la culture du citoyen algérien qui n’arrive pas à concevoir cette notion qui stipule que la chaussée aussi bien que le trottoir demeure une propriété collective. Un principe qu’il faudra inculquer désormais aux enfants dès l’école primaire. 

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