Sécurité hydrique : L’Etat met le paquet

24/03/2025 mis à jour: 15:39
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Afin de consolider sa politique de sécurité hydrique, le pays ne compte pas se contenter du premier lot des stations de dessalement de l’eau de mer, réalisées dans le cadre d’un plan d’urgence visant à porter la capacité nationale de dessalement à 3,8 millions de mètres cubes/jour en 2025. 

Étant étroitement lié à la sécurité alimentaire, menacée par le phénomène du stress hydrique, marquant de plus en plus les nations du pourtour méditerranéen, le secteur de l’hydraulique va bénéficier d’un programme de réalisation de 6 nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer, des projets qui seront lancés l’année prochaine, soit en 2026. 

Dans ce sens, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé d’ores et déjà, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, que «l’Algérie avait fait des progrès considérables dans la réalisation de la sécurité alimentaire et hydrique, du fait de l’augmentation de la production agricole et de la mise en œuvre d’un programme ambitieux pour la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer, l’interconnexion des barrages ainsi que l’exploitation des eaux souterraines». 

Le premier programme renferme l’implantation de cet équipement au niveau des wilayas d'El Tarf (Koudiet Draouch), Béjaïa (Tighremt-Toudja), Boumerdès (Cap Djinet), Tipasa (Fouka) et Oran (Cap blanc) pour un investissement avoisinant 2,4 milliards de dollars. Cette opération sera clôturée, après la fête de l’Aïd, avec le coup de starter de l’exploitation de la SDEM de Tighremt, dans la commune de Toudja, par le chef de l’Etat lors de sa visite à la wilaya de Béjaïa, a-t-il annoncé à El Tarf.

Selon les chiffres officiels, la mise en «service de ces cinq installations portera à 19 le nombre total de stations de dessalement dans le pays, augmentant ainsi la capacité de production nationale de 2,2 millions à 3,7 millions de mètres cubes d’eau/jour, soit l’équivalent de 42% de la demande nationale en eau potable. Après l’inauguration de celles-ci, affirme le chef de l’Etat, «nous allons inaugurer bientôt celle de Béjaïa, et une autre station de dessalement de 60 000 m3 à Tizi Ouzou, et nous comptons lancer un nouveau programme de 6 autres stations dessalement de l’eau de mer, d’une capacité de 300 000 m3 chacune, prévue à partir de l’année 2026». 

Ces nouvelles stations d’une capacité de 300 000 m3 chacune, ou un peu moins, seront implantées dans les wilayas de Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Il a précisé alors que «5 au 6 nouveaux projets de dessalement de l’eau de mer seront lancés en 2026 pour arriver à un taux de couverture de 72% en dehors des eaux des barrages et des nappes phréatiques». 

Parallèlement à ce futur programme hydrique, «une étude est actuellement en cours pour l’approvisionnement ultérieur de 18 wilayas en eau potable à partir de ces stations», a fait savoir le chef du département de réalisation des projets au sein de l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE), Brahimi Mohamed.   

Béjaïa
De notre bureau Nordine Douici

 

 

Création d’une entreprise de réalisation et de gestion des SDEM

Le chef de l’Etat a annoncé le projet de création d’une entreprise nationale spécialisée dans la réalisation et la gestion des stations de dessalement de l’eau de mer. Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de télévision et de radio nationales, le président de la République a déclaré : «Nous avons pris la décision de créer une entreprise nationale de réalisation et de gestion des stations de dessalement de l’eau de mer, en misant sur nos compétences humaines, notamment les jeunes ayant participé à la réalisation de différentes stations de dessalement de l’eau de mer», dont les entreprises relevant de Sonatrach. Exprimant sa «fierté» quant à la contribution des entreprises nationales dans la concrétisation du programme des cinq usines de dessalement de l’eau de mer, dont quatre ont été inaugurées et mises en service, d’une capacité totale de 1,5 million de mètres cubes par jour, le président de la République a souligné que le rôle de ces entreprises a permis à l’Algérie «d’économiser des devises et de réduire les délais de réalisation d’environ 7 à 8 mois par rapport à ce que réalisent les entreprises internationales». N. D.

 

 

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