La chaussée de la rue Larbi Ben M’hidi connaît des dégradations depuis plusieurs mois. Ce constat a été soulevé par les automobilistes qui traversent cette artère névralgique du centre-ville de Constantine.
«Cela fait déjà des mois que nous avons constaté un gondolement du goudron marqué par l’apparition de bosses au milieu de la chaussée et parfois sur les côtés servant pour le stationnement sur la partie gauche en descendant vers le pont de Bab El Kantara.
Tous ceux qui traversent cette rue l’ont remarqué», nous a déclaré un automobiliste. Hier, lors de notre passage dans les lieux, nous avons bien constaté ces déformations apparentes sur la chaussée et qui s’étendent depuis la Grande Mosquée jusqu’à proximité de l’ascenseur de la passerelle Mellah.
«Ce sont les conséquences des travaux réalisés il y a deux ans pour la rénovation des réseaux d’eau et d’assainissement ; malheureusement, la remise en l’état des lieux n’a pas été menée dans les normes, et voilà le résultat, une chaussée gondolée partout comme si elle n’a pas supporté le poids des véhicules à cause de la mauvaise qualité du bitume», déplorent des commerçants que nous avons rencontrés sur les lieux.
Pour rappel, la rue Larbi Ben M’hidi a été fermée à la circulation au mois de décembre 2022, suite à une décision de l’APC de Constantine.
Cet axe qui relie la place du 1er Novembre (ex-La Brèche) et le quartier de Bab El Kantara, avait subi des travaux de rénovation des réseaux d’alimentation en eau potable et d’assainissement, qui étaient vétustes.
Des travaux ayant pris beaucoup de temps, ce qui a exacerbé la colère des commerçants et des riverains à cause des nuisances générées par le mouvement des engins. Si l’opération, qui demeure la première du genre depuis des décennies, a permis la réfection des réseaux d’eau et d’assainissement, le bitumage de la chaussée a été réalisé dans la précipitation.
En fait, il n’y a pas que ces anomalies, car les trottoirs demeurent encore dans un état déplorable. Bien que la partie droite dans le sens de la descente ait été refaite parallèlement aux travaux menés en 2022, celle de gauche a été abandonnée depuis plus de deux ans. Cela sans parler des avaloirs déformés ou complètement bouchés, comme c’est le cas à l’entrée de la rue Zouaoui Lannabi, à proximité du lycée Soumia.
Il a été remarqué également depuis des mois que la circulation à la rue Larbi Ben M’hidi est devenue un véritable cauchemar tant qu’une anarchie indescriptible y règne durant toute la journée. Face à la non-application du plan de circulation dans cette partie de la ville où le stationnement est strictement réglementé, tout le monde se permet de garer sa voiture n’importe où et n’importe comment.
L’INTERVENTION DES AUTORITÉS RECOMMANDÉE
Depuis la place de la Brèche jusqu’au pont de Bab El Kantara, il est difficile de se frayer un chemin à pied ou en voiture. Des riverains dénoncent la suppression d’une plaque de signalisation située à l’entrée de cette rue, et informant de la réglementation du stationnement par quinzaine, mais les automobilistes, dont certains viennent même des autres wilayas, occupent les deux côtés et osent même monter sur les trottoirs un peu plus bas, à proximité du lycée Soumia.
Une intervention des autorités concernées est vivement recommandée pour rétablir l’ordre dans cette artère qui reste marquée aussi par des saletés dans tous ses coins, ce qui reflète, malheureusement une mauvaise image du centre-ville qui connait le passage de nombreux touristes étrangers.