Rigueurs et désagrément

25/11/2023 mis à jour: 00:05
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 Les rigueurs de l’hiver ont progressivement pris une autre signification ces dernières années. La saison des vagues de froid et des tempêtes est devenue aussi, et surtout, celle des difficultés de circulation et des inondations qui peuvent menacer des habitations. 

La première appréhension des citoyens est liée à la fiabilité de l’infrastructure routière et à l’état des réseaux d’évacuation des eaux pluviales dans les villes. 

Si la baisse des températures et le retour des précipitations sont accueillis avec soulagement après de longs mois de sécheresse et d’épisodes caniculaires, la mise hors service de tronçons routiers et l’impossibilité soudaine d’accès aux lieux de résidence ou de travail sont mal vécues à travers différentes contrées du pays. 

La contrariété s’ajoute au malaise en constatant que le syndrome de la mauvaise gestion frappe des secteurs névralgiques dont la vocation est pourtant d’améliorer les conditions de vie des populations. 

Quand une trémie est inondée dès les premières averses ou un pont nouvellement construit cède au lieu de tenir par tous les temps et pendant des décennies, il y a des raisons de s’interroger si le long cycle de l’improvisation et de l’incurie est près de se refermer. 

Si l’administration locale, sans doute en cours de réorganisation et de renforcement, peine à enrayer les stigmates des gestions passées, des entreprises spécialisées, notamment des start-up, peuvent aider à établir les diagnostics et en proposer des solutions. 

Et répondre à la question de savoir pourquoi tant d’eau stagne sur les routes, aux mêmes endroits, amenant les automobilistes à se familiariser avec l’aquaplaning, et des quartiers entiers subissent le même sort éprouvant en cette saison des pluies tant attendues. 

La mesure élémentaire est d’enrayer certaines habitudes qui ne doivent plus avoir cours, comme celle qui consiste à annoncer après coup, et à la survenue des incidents, les moyens humains et matériels mobilisés pour atténuer les désagréments et rétablir relativement la circulation. Cela ne résout pas durablement le problème et ne convainc pas l’opinion publique. 

Ce sont les intempéries de l’année prochaine qui doivent constituer dès à présent la préoccupation des responsables. Il serait par contre opportun de rappeler les opérations entreprises ces dernières semaines en application des directives du ministère de l’Intérieur relatives aux «mesures proactives», destinées à prévenir les inondations et assurer la régularité des activités dans les collectivités locales en période hivernale. 

Le sens de l’anticipation s’avère d’une haute importance quand il s’agit d’éviter que les situations d’urgence ne prennent une tournure de détresse. La détermination des prérogatives et des missions est également fortement indiquée pour la bonne exécution des mesures décidées au niveau gouvernemental. 

C’est le cas de la question du chauffage dans les établissements scolaires, ayant fait l’objet d’instructions du ministère de tutelle au début de l’année et à la fin octobre dernier. L’autre phénomène qui s’est accentué ces dernières années et continue de sévir dans les foyers est celui de l’intoxication au monoxyde de carbone. 

En plus de l’exigence de sensibilisation, le dossier du contrôle de la qualité des appareils de chauffage et de détection des gaz brûlés revêt un caractère lancinant. 

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