Résultats du baccalauréat 2023 : Un taux de réussite en deça des attentes

18/07/2023 mis à jour: 21:05
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DESSIN : HIC

Lors d’une conférence de presse animée hier, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a justifié ce taux de réussite inférieur aux années précédentes par le fait que la moyenne d’admission est fixée cette année à 10 sur 20.

Fin de suspense : les résultats de l’épreuve du  baccalauréat session 2023 sont enfin connus. Le taux de réussite national  est  de 50,63% et la filière mathématique a enregistré le plus important taux de réussite avec 79,22%. Ainsi un peu plus de la moitié des candidats  soit  260 948 sur un ensemble de 515 414 postulants qui ont passé les examens ont obtenu le fameux sésame qui leur ouvre les portes de l’université. Mais ce taux  de réussite est le plus bas depuis 2016.

Lors d’une conférence de presse animée, hier, à quelques heures de l’annonce des résultats, le ministre de l’Education nationale Abdelhakim Belaabed a justifié ce taux de réussite  inférieur aux années précédentes par le fait que la moyenne d’admission est fixée cette année à 10 sur 20  et ce, contrairement aux dernières années.  «Cette année il n’y a pas eu de rachat  et donc  il n’y a pas eu  de bacheliers admis avec une moyenne inférieure à 10 sur 20».

Convoquant l’histoire, le premier responsable du secteur  rappellera qu’en 2022 le taux de réussite à cet examen national était de 58, 75% contre 61,17% en 2021, 55,30% en 2020 et 54,56% en 2019, 55,88% en 2018, 56,07% en 2017 et 49,79% en 2016. En 2022  la  moyenne d’accès, était de 9,5 sur 20. Une décision prise, dira le ministre, «en tenant compte des conditions sanitaires induites par la pandémie du coronavirus et qui a influé sur l’état psychologique des élèves depuis 2020».

Le ministre a rappelé que la moyenne avait été ramenée à 9 sur 20 en 2020, puis 9,5 sur 20 en 2021 et 2022, en raison toujours des conditions sanitaires liées au Covid-19. «Aujourd’hui, alors que la situation est maîtrisée sur le plan sanitaire, il a été décidé de revenir à une moyenne de 10 sur 20», affirme M. Belaabed  jugeant ce taux de réussite de «très raisonnable».

Taux de fraude de 0,40% !

Cette année, le ministre a indiqué que la filière des mathématiques est en tête du podium avec un taux de réussite de 79.22% talonnée par la filière sciences expérimentales (60.85%) et la filière génie électrique (60.23%). Elles sont suivies par la filière génie mécanique (58.43%), la filière lettres et langues étrangères (53.20%) et la filière gestion et économie (34.99%) tandis que la filière lettres et philosophie ferme la marche avec 33.50% de taux de réussite.

La meilleure moyenne est revenue à l’élève Mohamed El Amin Belkadech, avec 19,50 sur 20 (19.62 dans les matières principales), dans la filière sciences expérimentales au lycée Ali Tounsi de Relizane. La seconde  place est revenue à Oussama Daâchi du lycée Mohamed Cherif Amokrane de Sétif avec une moyenne de 19.32 sur 20 (19.81 dans les matières principales).Tandis que la troisième place a été décrochée par Imane Fatma Zohra Halal, dans la filière sciences expérimentales au lycée Kaouia Abd El Moumen de Saïda avec une moyenne de 19.32 (19.47 dans les matières principales).

Le ministre a révélé que 1415 bacheliers avaient obtenu une moyenne égale ou supérieure à 18 sur 20  alors que 16 671 candidats ont décroché le bac avec une moyenne entre 16 sur 20 et 17,99 sur 20.

L’examen du baccalauréat cette année s’est déroulé du dimanche 11 juin au jeudi 16 juin. Il a été marqué par la mise en place de mesures de sécurité draconiennes pour lutter contre la fraude. Pour Belaabed  il y a eu cette année «un recul sans précédent» des cas de fraude enregistrés à cette épreuve, dont le taux ne dépasse pas 0,40%. Le ministre reste persuadé que ce phénomène «va bientôt disparaître» dans le secteur de l’éducation.

Le nombre de cas de tricherie est assez faible cette année, avec 95 candidats scolarisés et 194 libres, soit un taux national de 0,04%, ce qui est «insignifiant», note le ministre précisant que ce phénomène a connu «un recul» comparativement aux dernières années, et ce, grâce à l’application rigoureuse de «la loi promulguée en 2020 relative à la lutte contre ce fléau de la triche», se réjouit-il. 

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