Les Etats-Unis viennent de donner un nouveau tour de vis aux exportations des semi-conducteurs. Le département américain du Commerce a, selon l’AFP, ajouté mardi une cinquantaine d'entreprises, principalement chinoises, iraniennes et émiraties, à sa liste des sociétés vers lesquelles les exportations de semi-conducteurs sont limitées ou interdites.
La raison ? Washington a invoqué l’argument sécuritaire pour justifier cette décision, en considérant que les activités de ces entreprises seraient «contraires à la politique internationale et à la sécurité nationale des Etats-Unis».
Cette mesure implique que les entreprises américaines doivent obtenir un accord préalable du gouvernement américain avant d'exporter des semi-conducteurs vers les sociétés visées. Washington imposait jusqu'ici des restrictions à plus de 150 entreprises chinoises, tant concernant les semi-conducteurs que les équipements nécessaires à la production de ces derniers.
«Nous ne laisserons pas des adversaires exploiter de la technologie américaine pour renforcer leurs capacités militaires et menacer des vies américaines», a, repris par l’AFP, justifié le secrétaire au commerce, Howard Lutnick.
On affirme que les nouvelles entreprises concernées sont basées majoritairement en Chine, avec des filières à Taïwan, en Afrique du Sud ou aux Emirats arabes unis. Selon la même source, deux entreprises, en Chine et en Iran, sont visées pour avoir cherché à se procurer des pièces américaines afin d'aider au développement des programmes des drones de défense iraniens.
Caracas était «très hostile» aux États-Unis
L'objectif affiché, a-t-on indiqué, est d'«entraver la capacité de la Chine à acquérir et produire les technologies nécessaires à sa modernisation militaire».
De son côté, Pékin a systématiquement condamné ces restrictions et a décidé, en septembre dernier, de répliquer en imposant à son tour des restrictions à l'encontre des Etats-Unis sur des matériaux et composants nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs.
Par ailleurs, Donald Trump a annoncé lundi que les pays achetant du gaz ou du pétrole vénézuélien seraient frappés, à partir du 2 avril, de droits de douane de 25% sur toutes leurs marchandises entrant aux Etats-Unis. Le président américain a affirmé que Caracas était «très hostile» aux Etats-Unis. Le Venezuela a dénoncé une «nouvelle agression».
Selon le décret signé lundi par le président américain, note l’AFP, ces taxes punitives visent les acheteurs directs et indirects – via des intermédiaires – de pétrole vénézuélien.
Ces surtaxes, rappelle la même source, doivent entrer en vigueur le même jour que les droits de douane «réciproques» que Donald Trump a promis d'infliger tous azimuts aux partenaires commerciaux des Etats-Unis. A. Benyahia