Le renouvellement partiel du Conseil de la nation aura été un moment politique d’importance en raison du regain d’intérêt pour la compétition électorale. La redynamisation des structures des partis politiques ainsi que des collectifs indépendants a suscité l’attention des citoyens qui ont eu la latitude de redécouvrir le parcours et les engagements des postulants à la Chambre haute du Parlement.
Bien que le scrutin soit indirect, convoquant le collège électoral constitué des membres des APC et des APW, l’attention de l’opinion publique était constante durant les joutes entre les organisations politiques jusqu’aux résultats du vote, dimanche dernier.
Au-delà des missions législatives et de contrôle de l’action du gouvernement, le rôle du parlementaire paraît de plus en plus crucial aux yeux des citoyens qui ont noté ces dernières années la forte implication des députés et des membres du Conseil de la nation dans la consolidation de la gouvernance et de la gestion des affaires locales. Parmi les actions particulièrement opportunes et méritoires engagées par les exécutifs de wilaya, figure la tenue de réunions régulières entre les représentants de l’administration et les membres du Parlement élus dans les collectivités concernées, avec pour ordre du jour la relance du développement local.
Cette initiative des autorités s’inscrit en droite ligne des attentes des populations desquelles émane le mandat électif des députés et des sénateurs. La démarche permet en outre de résorber une faille souvent mise en exergue, à propos de l’absence de permanences parlementaires dans des circonscriptions comptant des dizaines de milliers d’habitants, et où les mécanismes de médiation ne sont pas efficacement établis.
Cette lacune est parfois couverte par les interventions lors des séances plénières et des questions orales posées au gouvernement, mais la contribution à la base et une présence agissante au niveau des collectivités territoriales sont également valorisées lorsqu’une communication adaptée révèle les avancées enregistrées dans la vie sociale et économique locale.
Le projet de règlement intérieur de l’APN sera soumis au vote des députés le 17 mars prochain, après une longue période d’élaboration et des débats marqués par de nombreuses propositions d’amendement. L’un des volets les plus attendus dans la révision de ce texte de loi concerne la définition «avec précision» des procédures de constitution des missions d’information provisoires.
Mises en place par les commissions permanentes à l’APN et au Conseil de la nation, ces missions constituent un outil de contrôle privilégié de la gestion publique dans les différents secteurs de la vie nationale.
La maîtrise des dossiers par les membres de ces équipes parlementaires et la rigueur dans l’organisation de cette activité entrant dans leurs prérogatives ont toujours été relevées par les citoyens qui fondent beaucoup d’espoir sur ce dispositif institutionnel pour solutionner les problèmes et les contraintes rencontrées sur le terrain. Les formations politiques ont inscrit dans leur agenda les perspectives électorales et déploient d’ores et déjà un programme de restructuration pour appréhender avec de meilleurs atouts les prochaines échéances, également fortement attendues par la population.
Parallèlement à l’intensification de l’action parlementaire, l’installation de nouvelles équipes aux APC et APW, intégrant les compétences locales, portera à son niveau d’efficience optimale la dynamique de développement au bénéfice des citoyens.