Repère / L’Occident n’en fait qu’à sa tête !

09/01/2025 mis à jour: 06:07
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La planète, sous le diktat  de l’Occident, est devenue aussi peu gouvernable qu’un navire échappé de son ère», avait écrit, à juste titre, un historien européen, mettant à l’index une ère, où les puissants, ou prétendus comme tels, condamnés à la connivence par la virtualité du pire, sont devenus comme ce cheval sorti de son enclos, cavalant  avec vigueur, sans bride, sans but, faisant forcément des dégâts.
 

A l’évidence, ce qui marque la planète, c’est le spectre de l’apocalypse, les purifications ethniques et religieuses, le génocide devenu un lieu commun banalisé, et les massacres à grande échelle, impunis sous le regard absent et impuissant d’une humanité qu’on tente de «déshumaniser». Il n’y a qu’à voir l’indifférence des «puissants» vis-à-vis de Ghaza pour s’en convaincre.


Cette métaphore paraît peut-être simpliste au premier abord, mais profonde de sens. Car l’Occident, comme le prévoyait déjà l’essayiste allemand Eckart Fuhr, il y a 30 ans , «demandait-il, en 1994, quelle force de cohésion sociale représentera-t-il lorsqu’il s’agira d’abandonner le mode de vie et le bien-être de la société industrielle ? Comment pourra-t-il réussir, sans guerre civile, ni effondrement des institutions, à faire régresser les exigences matérielles des générations futures jusqu’à un niveau que l’on doit qualifier de modeste, comparé à ce que nous connaissons aujourd’hui ?

 Qu’adviendra-t-il de l’individualisme occidental dans le cadre d’une concurrence mondiale, où il faudra se battre pour les ressources et faire prévaloir sa propre vision du monde face à des civilisations plus rigides et plus communautaires ? Jusqu’à quel point peut-il se montrer décidé dans la défense de son mode de vie sans se détruire lui-même de l’intérieur ?» Aujourd’hui, c’est l’ère des régressions inégalitaires, de la loi du plus fort, d’un impérialisme violent et sans pitié, c’est semble-t-il le prix à payer pour rester en vie. 

 L’Occident se délite. Victime de ses propres convictions tourmentées. «Pour la modernité occidentale, il s’agit surtout de s’évader du présent et d’oublier l’avenir, sinon de l’insulter.» Cette phrase est de Castoriadis (1922 1997), philosophe grec, cité dans «Le délabrement de l’Occident» en 1991. Depuis, l’Occident n’est guère perçu comme un modèle plutôt vu comme un repoussoir.

 Car la dégradation des mœurs qu’il porte désormais s’accompagne de la tyrannie des émotions qu’il essaie  d’imposer à force de manipulations  propagandistes, de battage médiatique incessant et continu, à la défaite de la raison. Pour rappel, depuis la Deuxième Guerre, l’Amérique, première superpuissance, est devenue un peu plus d’un demi-siècle plus tard une économie moins florissante, dominant le monde avec sa monnaie, le dollar absorbant marchandises et capitaux, mais incapable de fournir en retour des biens équivalents. 

Ce qu’elle fournit, par contre, ce sont les armes à ses affidés, et tout récemment, pour la énième fois à l’entité sioniste, alors que la paix est sur le point d’advenir à Ghaza. C’est ce que vient de faire Biden, pourtant en fin de cycle, attribuant à Tel-Aviv 8 milliards de dollars en guise de prime de départ. Dans quelle perspective sinon de perpétuer le chaos, comme il l’a fait durant tout son mandat. Son successeur Trump lui a des visées expansionnistes puisqu’il veut annexer le canal de Panama, le Canada et le Groenland, territoire autonome danois.

Et ce n’est pas une blague ! Les justiciers du monde disent-ils se suffire du proverbe «Si vous avez la force, il nous reste le droit».  

Le désarroi pèse aussi sur l’Europe, où Il n’y a que des relations d’incertitudes. A Bruxelles, la présidente de l’Union Ursula van der Leyen, reconduite pour un second mandat (2024-2029), n’en fait qu’à sa tête. Connue pour ses positions extrémistes et ses relations politiques controversées, Ursula Van der Layen, présidente de la Commission européenne, suspectée de corruption, a vu son procès différé, en raison d’un brusque accès de fièvre révélant «une sévère pneumonie», selon le communiqué parvenu de l’Union.
Le procès en question où il est question de gros sous a été révélé par le New York Times en 2021 et a trait à des SMS échangés entre le DG de Pfizer et elle lors de l’épidémie du Covid. 

Des révélations importantes sont attendues… et l’Union européenne, qui retient son souffle, risque d’en pâtir lourdement. Déjà qu’elle est largement fissurée par la percée de Victor Orban, le président hongrois, dont la mouvance pointe à la 3e place dans l’Hémicycle européen de Bruxelles, faisant le pied de nez aux autres Européens plus modérés. Ailleurs dans le Vieux Continent, les extrémistes, surtout de droite, essaiment à une vitesse V. 

En Allemagne, surtout ceux de l’ex-Est, ce n’est guère mieux. «Les gens ne se retrouvent plus dans l’Allemagne fédérale qu’ils tiennent pour responsable de l’effondrement de leur niveau de vie et de la soumission à l’OTAN. C’est contre cela que les gens ici votent AFD, laisse-t-on entendre dans ces contrées. L’AFD est incarnée par Alice Weidel, 45 ans, symbole de la nouvelle vague politique qui plaît bien qu’extrémiste. 

Elle risque de déjouer les pronostics lors des prochaines élections, puisque elle devance, dans les sondages, l’actuel chancelier. 

En tout cas, elle a les faveurs d’Elon Musk qui mise sur elle et dont les prises de positions radicales sur la politique intérieure  de l’Allemagne  en faveur de l’extrême droite et du Royaume- Uni, en s’attaquant au Premier ministre (bien qu’ayant quitté l’Europe à la faveur du Brexit), il y a quelques années, posent des interrogations. Musk a été directement taclé par Macron  qui, lui aussi, s’est ingéré dans les affaires intérieures des pays tiers.

 Lors d’une conférence  réunissant ses ambassadeurs, il s’est permis des écarts injustifiés et gratuits envers l’Algérie, condamnables et vivement condamnés, car touchant la souveraineté nationale.

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