A l’Assemblée populaire nationale (APN), l’ambiance est aux tractations parmi les députés, et ce, à l’occasion du renouvellement de ses structures internes. Les mandats annuels de l’ensemble des structures des deux Chambres du Parlement vont arriver à terme dans quelques jours.
La bataille fait rage au sein des divers groupes parlementaires qui sont appelés à pourvoir, chacun, les postes qui leur reviennent de droit au sein de ces structures. Une opération qui n’est guère de tout repos, d’où les tractations en coulisses qui battent leur plein, d’autant que le dernier délai de cette opération est fixé par l’administration de l’APN au 15 juin. Les députés qui veulent postuler pour occuper un poste de responsabilité sont en quête de soutiens de leurs pairs.
Cette opération est menée de deux façons : soit l’élection ou tout simplement la désignation. Au parti du Front de libération nationale (FLN), le règlement intérieur confère au secrétaire général la prérogative de nommer le chef du groupe parlementaire.
Ceci alors qu’en ce qui concerne les autres postes – trois postes de présidents de commission permanente, trois postes de vice-président de commission permanente et également trois postes de rapporteur de commission permanente – ce sont les élections qui départageront les nombreux prétendants.
Ce lundi, le SG du FLN, Baadji Abou El Fadl, a présidé à l’APN une réunion du groupe parlementaire de son parti pour traiter des aspects liés au renouvellement des structures de cette instance législative. Lors de ce conclave qui s’est déroulé en présence de membres du bureau politique et du comité central, M. Baadji a affirmé la nécessité de «faire preuve de responsabilité» durant cette opération, ce qui permettra, selon lui, «d'assurer la meilleure représentativité» du parti et «une visibilité politique au niveau national».
Le SG du l’ex-parti unique a exhorté les députés à «se livrer une concurrence saine devant être marquée par une éthique du militantisme lors de cette campagne électorale pour le renouvellement des structures de l'APN», les appelant, à cet effet, à «faire preuve d'unité et de cohésion dans la représentation du peuple».
«Relever les défis…»
Le SG du FLN a renouvelé à cette occasion sa «confiance en Ibrahim Saadali, président du groupe parlementaire de son parti à l’Assemblée». Une même ambiance fébrile règne chez le RND. Le secrétaire général par intérim, Mustapha Yahi, a donné ses instructions qui devraient se traduire par la réélection du président du groupe parlementaire ainsi que des vice-présidents de la commission des affaires juridiques et de l’habitat en plus des deux vice-présidents de commission et de rapporteurs.
Il s’agit pour ce parti de proposer des députés «compétents capables de relever les défis et de mener à bien les missions assignées à l’Assemblée». L’élection devra permettre de tenir compte, affirme-t-on, du facteur de l’«équilibre régional».
Au Mouvement de la société pour la paix (MSP), l’opération de renouvellement des structures de l’Assemblée a déjà débuté avec la nomination par le bureau national du mouvement du chef du groupe parlementaire et des deux vice-présidents de l’Assemblée, tout en laissant le soin aux députés du MSP d’élire les autres postes, deux présidents de commission permanente, deux vice-présidents de commission permanente et autant de rapporteurs de commission permanente.
Au Front El Moustakbal, le chef du groupe parlementaire du parti a été nommé par le président du parti pour toute la mandature parlementaire. Mais ce sont les élections qui départageront les candidats aux autres postes de responsabilité dévolus au parti (vice-président de l’Assemblée, président d'une commission permanente, vice-président d'une commission permanente et rapporteur d’une commission permanente).
Enfin chez le mouvement El Bina, il sera procédé à la nomination d’un nouveau président du bureau national du parti, tandis que le reste des postes (vice-président de l’Assemblée, président d’une commission permanente, vice-président d’une commission permanente en plus d'un rapporteur) feront l’objet d’élections à bulletins secrets programmées aujourd’hui au niveau du hall de la salle Rabah Bitat de l’APN.
Chez les indépendants, deuxième groupe parlementaire après celui du FLN en termes de consistance, les tractations tourneront autour des deux postes de vice-président de l’Assemblée, de la présidence de trois commissions permanentes, de trois vice-présidents de commission permanente et de trois rapporteurs de commission permanente.