Réhabilitation du vieux bâti à l’avenue Didouche Mourad (Skikda) : Le lancement des travaux prévu pour la fin octobre

11/09/2023 mis à jour: 19:53
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Le projet de réhabilitation du vieux bâti à l’avenue Didouche Mourad au cœur de la ville de Skikda reste au centre des préoccupations des autorités de la wilaya, en raison de l’importance historique de ce pan de l’antique Russicade d’où la nécessité d’œuvrer à sa sauvegarde après les sérieuses dégradations qui l’ont affecté.

C’est dans ce contexte que le wali de Skikda, Houria Meddahi, a consacré une visite aux lieux, samedi 9 septembre, pour s’enquérir de l’état d’avancement de l’étude en vue de relancer le projet de réhabilitation de ces bâtisses. Selon les informations fournies par le site officiel de la wilaya, l’étude a été lancée le 24 juillet dernier.

Elle concerne 127 immeubles situés sur le boulevard Didouche Mourad, comprenant 604 logements et 350 commerces, le tout réparti sur 24 lots. Selon les explications fournies sur place par le directeur de l’OPGI, les travaux seront lancés vers la fin du mois d’octobre. La première étape de ce projet concernera 52 logements et 32 locaux commerciaux pour un délai de quatre mois.

Sur place, le wali de Skikda a indiqué que cette opération vise à préserver ce pan historique de la ville et assurer les conditions nécessaires pour que les habitants puissent y occuper les lieux en toute sécurité, de même pour les commerçants qui auront à exercer leurs activités sans craindre les risques d’effondrement. Elle rappellera que l’objectif des autorités est la revalorisation de ce tissu urbain.

La première responsable de l’exécutif a pu s’entretenir avec des habitants, mais aussi les commerçants qu’elle a tenu à rassurer quant à la possibilité de poursuivre leurs activités, tout en les invitant à aider l’entreprise de réalisation dans l’accomplissement des travaux, pour mener le projet dans de bonnes conditions.

Rappelons que lors d’une journée d’étude sur le vieux bâti organisée le 26 juillet dernier, le wali avait révélé que l’opération «avait été confiée à une entreprise non qualifiée, et qu’elle a abouti à un échec, car les menaces d’effondrement pèsent toujours sur les vieilles bâtisses, mais aussi sur les centaines de familles qui y habitent, ceci sans oublier la négligence de l’aspect esthétique et le non-respect du cahier des charges».

Cela avait commencé par une phase d’étude confiée, il y a presque une dizaine d’années, à un bureau d’études algéro-espagnol pour un montant de 1,5 milliard de dinars.

Ce dernier avait entamé son travail qui a duré 15 mois par un diagnostic approfondi des lieux, avec l’utilisation de gros moyens et du matériel sophistiqué, avant de passer à la phase de réhabilitation attribuée à une entreprise privée, qui avait concerné dans une première  partie quatre bâtisses, comptant 19 appartements et 16 locaux commerciaux.

L’opération de restauration concernait la rénovation des façades, des balcons, des escaliers, des terrasses ainsi que le renforcement des piliers supportant les constructions, et  la consolidation des parties menacées d’effondrement. Un projet devant préserver l’aspect architectural de ce patrimoine dont la construction remonte à 1890.

Les experts soutiennent que tous les lots ont atteint un degré de dégradation important en raison principalement des infiltrations des eaux de pluie. «Malheureusement, la réhabilitation n’a pas été conforme aux exigences fixées par le ministère de l’Habitat», avait regretté Mme Meddahi. 

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