Il est désormais établi que les travaux de réfection des routes de la ville de Didouche Mourad, dans la wilaya de Constantine, sont devenus une source de désagréments pour les piétons, les automobilistes et autres transporteurs, suite aux dégâts occasionnés à la chaussée, rendue impraticable.
Ce triste constat qui dure depuis le lancement du chantier il y a plus d’un mois a pris une tournure cauchemardesque après les importantes chutes de pluie enregistrées ces dernières 48 heures. Lors de notre passage sur les lieux hier, la situation était chaotique au boulevard Larbi Ben M’hidi, la principale artère qui divise en deux le centre-ville de Didouche Mourad.
Depuis l’entrée de ce boulevard du côté de la mosquée Abdelhamid Benbadis jusqu’à la sortie vers la RN3, la chaussée est pleine de nids- de-poule, de crevasses et autres bosses résultant du dépôt de tout-venant de carrière avec lequel on a tenté de remblayer les trous. La pluie, tant attendue, après des semaines de sécheresse, est venue révéler les défaillances d’un chantier qu’on a du mal à gérer depuis son lancement au mois d’octobre dernier.
«C’est devenu quasiment une habitude à Didouche Mourad, on vient décaper les chaussées pour les laisser dans l’état, exposées aux aléas du temps, avant de les bitumer des mois plus tard. C’était déjà le cas à Oued El Hdjar, et maintenant c’est au tour du centre-ville d’être transformé en immense bourbier, on ne sait plus traverser la route ni le trottoir, alors que l’état de la route du côté de la cité de la Gare est indescriptible», dénoncent des citoyens rencontrés hier devant la gare ferroviaire dans l’attente d’un taxi.
Ces derniers ne ratent pas l’occasion pour exprimer leur ras-le-bol face aux désagréments causés par ces travaux, malgré leur utilité, mais le fait que cela traîne pendant des mois, c’est devenu vraiment insupportable.
«On s’interroge sur les raisons qui sont derrière ces retards dans le bitumage et pourquoi on ouvre des chantiers à l’approche de la saison des pluies pour plonger la ville dans le chaos, on ne sait plus comment les choses vont-elles se terminer à ce rythme», ajoutent-ils. Hier encore, de grandes flaques d’eau se sont formées à l’entrée de la station des bus et devant la station des taxis sur le boulevard Larbi Ben M’hidi, alors que les clients attendent sur un trottoir plein de boue. Pour les automobilistes, il s’agit d’une véritable épreuve endurée au quotidien.
«Avec l’arrivée de la saison des pluies, cela va être pire ; on ne sait même pas comment embarquer les passagers», lance au chauffeur de taxi. Les habitants craignent encore le pire, car au rythme où vont les choses, les travaux risquent de prendre encore des mois.