Pour une praticienne du centre de transfusons sanguine de Béjaïa, l’établissement connaît ces derniers mois des difficultés persistantes. Le déficit se creuse tous les jours, alors que le nombre de malades sollicitant du sang ou l’un de ses composants, à savoir les plaquettes ou le plasma, est en constante augmentation.
Le centre de transfusion sanguine (CTS) de Béjaïa, sis à Sidi Ali Labhar, a appelé une nouvelle fois à la mobilisation des donneurs de sang, en particulier les citoyens, face à la baisse des réserves de la banque de sang, impactées par la multiplication de malades et de victimes des accidents. Pour une praticienne du CTS, «le centre connaît ces derniers mois des difficultés persistantes.
Le déficit se creuse tous les jours, alors que le nombre de malades sollicitant du sang ou l’un de ses composants, à savoir les plaquettes ou le plasma, est en constante augmentation», estime A. Ahlam, du CTS de Sidi Ali Labhar.
A fin novembre, la banque de sang ne compte pas plus de 10 000 poches de sang, ce qui est très peu pour répondre aux besoins des malades. «Les services hospitaliers n’ont jamais été mis dans une pareille situation. Ces 3 à 4 dernières années, le don de sang a reculé alors que le nombre de malades et de victimes des accidents ayant besoin de sang est en perpétuelle augmentation», affirme-t-elle à l’antenne de la radio locale.
A présent, les services hospitaliers fonctionnent péniblement, «quand on sait que la quantité de sang en banque est collectée à l’aide de ce qu’on appelle la contrepartie, c’est-à-dire les personnes sollicitées par les parents des malades et qui viennent donner leur sang pour remplacer les poches de cette élément vital utilisées». D’ailleurs, précise-t-elle, «lorsqu’un médecin demande aux parents du malade de ramener une dizaine de personnes, cela veut dire que l’état de la banque de sang est inquiétant, surtout si le patient nécessite des plaquettes.
Car celles-ci ne peuvent pas être stockées au-delà de 5 jours (entre 3 à 5 jours)». Sur les raisons de la régression du don de sang, la praticienne estime qu’il y a «un manque de prise de conscience ou l’absence de la culture du don de sang», malgré toutes ces campagnes de sensibilisation visant à conscientiser la population quant à ce geste salvateur qu’il faudra réinstaurer en densifiant la sensibilisation et les appels au don. Or, la gravité de la situation est vécue tous les jours par ces patriciens, les malades et les parents confrontés à ce problème.
La mobilisation pour le don de sang doit être quotidienne, car la durée de vie des produits sanguins est limitée (5 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges).
C’est pourquoi plusieurs associations ne ménagent aucun effort, épaulent les patriciens du CTS dans sa mission de collecte de sang en dehors des structures du centre et participent à inculquer la culture du don de sang en milieu public. Celles-ci, quant à elles, demandent la multiplication des unités mobiles de collecte de sang, afin de couvrir le maximum le terrain.