Ramadhan : Une période propice pour arrêter de fumer

17/03/2025 mis à jour: 22:52
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photo: dr

Le mois sacré constitue une réelle opportunité pour les fumeurs d’abandonner définitivement la cigarette, et les bienfaits rapides ressentis ne font que les encourager à arrêter. Explications

 

Plusieurs fumeurs, portés par le désir de mettre un terme à leur dépendance au tabac, ne ménagent pas leurs efforts pendant le mois sacré pour tenter de vaincre leur envie de fumer. Toutefois, beaucoup échouent bien trop tôt. 

Pourtant, les spécialistes s’accordent à dire que le Ramadhan est une occasion propice pour arrêter de fumer. La raison : il réunit les conditions nécessaires pour le sevrage tabagique. 

En effet, jeûner tout au long du mois sacré et pendant des journées de jeûne assez longues, constitue pour les fumeurs une réelle opportunité pour abandonner à jamais la cigarette. 

D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) incite, dans sa dernière campagne intitulée «Restez en bonne santé pendant le Ramadhan», sur l’importance d’éviter le tabagisme et le vapotage durant le mois sacré. Sous le slogan, «Adoptez une alimentation équilibrée, buvez suffisamment d’eau, évitez le tabac et le vapotage, prenez soin de vous et des autres», l’OMS appelle donc à adopter des habitudes saines avec notamment l’arrêt du tabac afin de rester en bonne santé. 

Selon l’OMS, cesser de fumer durant ce mois peut avoir des retombées positives immédiates mais aussi sur le long terme sur la santé des individus. «Arrêter de fumer votre fonction pulmonaire, réduit votre risque de développer un cancer et réduit aussi le risque d’atteinte d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux», conseille l’Organisation mondiale de la santé. 

De manière plus précise, l’OMS explique que dans les 20 minutes qui suivent l'arrêt du tabac, le rythme cardiaque de l’individu et sa pression sanguine diminuent. «Dans les 12 heures suivantes, votre taux sanguin de monoxyde de carbone redevient normal», affirme l’OMS. 

C’est pourquoi, selon l’organisation, si le fumeur peut s’abstenir de fumer durant sa journée de jeûne, il peut continuer pendant les 24 heures  suivantes et même plus, et les avantages sur le long terme ne seront que bénéfiques. 

En effet, au bout de 2 à 12 semaines, la circulation s’améliore et la fonction pulmonaire augmente. «Dans les 1 à 9 mois, la toux et l’essoufflement diminuent et dans l’année, votre risque de cardiopathie coronarienne diminue de près de moitié», poursuit l’OMS. Plus loin encore, dans les 5 ans suivant l’arrêt du tabac, le risque d’accident vasculaire cérébral redevient le même que pour un non-fumeur 5 à 15 ans après l’abandon du tabac. 

«Dans les 10 ans, votre risque de cancer du poumon tombe à près de la moitié de celui d’un fumeur et votre risque de cancer de la bouche, de la gorge, de œsophage, de la vessie, du col de l’utérus et du pancréas diminue et dans les 15 ans suivant l’arrêt du tabac, le risque de cardiopathie coronarienne redevient le même que pour un non-fumeur», conclut l’OMS. Et toujours dans l’objectif de persuader les fumeur d’arrêter, l’OMS leur rappelle que le tabagisme fait non seulement une victime de plus toutes les 4 secondes mais provoque aussi des décès prématurés. 

«Chaque année, plus de 8 millions de personnes meurent du tabagisme», note l’OMS. Par ailleurs, si certains tentent tant bien que mal d’arrêter de fumer directement, d’autres fumeurs se tournent vers la cigarette électronique, appelée aussi vapotose, la considérant moins dangereuse. Pourtant, le vapotage n’est pas moins nocif. 

En effet, selon l’OMS, celui-ci peut aussi endommager le cœur et les poumons des fumeurs. Outre tous ces bienfaits sur la santé des fumeurs, le sevrage tabagique est également bénéfique pour les non-fumeurs. 

En effet, le tabagisme passif entraîne également des résultats néfastes sur la santé, et peut même être mortel les non-fumeurs. «Le tabagisme passif entraine 1,2 million de décès par année», assure l’OMS. 

Et les enfants ne sont pas en reste de tout ça. Il faut savoir que près de la moitié des enfants respirent de l’air pollué par la fumée de tabac et l’OMS fait savoir que 65 000 enfants meurent chaque année des maladies liées au tabagisme passif. Sofia Ouahib
 

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