Le problème de réalisation d’un cimetière pour la nouvelle ville Ali Mendjeli, dans la daïra d’El Khroub, sera-t-il enfin réglé ? C’est la question que la population de cette mégacité se pose toujours, au moment où les autorités tentent de trouver des solutions en raison de l’indisponibilité d’assiettes de terrain, alors qu’il fallait penser à un lieu pour enterrer les morts, il y a plus de vingt ans, quand ce pôle urbain avait pris naissance dans l’urgence et la précipitation pour reloger les habitants des bidonvilles et des sites menacés par les glissements.
A l’époque, toutes les assiettes foncières ont été attribuées au fil des années pour des projets de logements et d’équipements publics, sans que les décideurs ne prévoient un cimetière. Le problème qui a été inscrit parmi les préoccupations du nouveau wali, Abdelkalek Sayouda, semble trouver sa voie vers une solution durable. Mercredi dernier, le premier responsable de la wilaya a effectué une visite de prospection pour deux lieux, en vue d’abriter un cimetière pour Ali Mendjeli.
Le premier est situé au lieudit Ain Zebira dans la commune de Ain S’mara, et le second se trouve dans la région d’El Khroub mais son emplacement n’a pas été bien précisé, selon un communiqué publié sur le site officiel de la wilaya de Constantine.
Si le choix du site n’a pas été fixé officiellement, l’initiative a été positivement commentée et vivement saluée par des citoyens, même si certains parmi ces derniers ont estimé que le terrain de Ain S’mara est éloigné des habitations, préférant celui d’El Khroub qui semble le mieux indiqué, sachant qu’il servira pour les enterrements aussi bien pour Ali Mendjeli que pour El Khroub, car le cimetière de cette dernière ville a atteint la saturation. Cela fait des années que la population de Ali Mendjeli, estimée à plis de 400 000 âmes trouvent d’énormes difficultés pour enterrer ses morts.
La décision de fermeture du cimetière de la cité Zouaghi, étant le plus proche, mais complètement saturé après qu’une importante superficie fut grignotée pour les besoins du projet du tramway, est venue compliquer les choses depuis deux ans.
Devant cette impossibilité, des familles ont été contraintes d’enterrer les siens au nouveau cimetière d’El Baâraouia, à mi-chemin entre El Khroub et Constantine, après avoir galéré pour avoir une autorisation d’enterrement, ou bien choisir le cimetière de Djebel Ouahch à Constantine, situé encore plus loin.
Cette situation perdure encore, puisqu’aucune solution même provisoire n’a été trouvée pour cet épineux problème. Et la population de Ali Mendjeli attend toujours.