Le président de la République a affirmé que «la priorité» doit être accordée au maintien du pouvoir d’achat des citoyens. Il a précisé que le PLF ne prévoit pas de nouvelles taxes.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, hier, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l’examen et au débat du projet de loi de finances pour l’exercice 2024, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
Le Président a ordonné à cette occasion l’inscription de la construction de 250 000 logements, dont 100 000 unités de type logement social et 150 000 autres destinées à l’aide à l’habitat rural.
Cette décision s’inscrit «dans le prolongement de l’engagement du président de la République de réaliser un million de logements entre 2020 et 2024», précise le communiqué rendu public à l’issue de la réunion. Intervenant, fin mai dernier, à la Télévision algérienne, le ministre de l'Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, a souligné que les programmes réalisés entre 2020 et 2022 dans son secteur ont permis la distribution de plus de 920 000 logements, ajoutant que des efforts sont en cours pour atteindre 1 million de logements avant 2024.
Quelque 700 000 logements, toutes formules confondues, sont actuellement en cours de réalisation, a-t-il précisé, rappelant que le programme tracé au titre de la loi de finances 2023 prévoyait 225 000 logements. Pour le Président, «la priorité» doit être accordée au maintien du pouvoir d’achat des citoyens, tout en tenant compte des équilibres financiers. Le président Tebboune a ainsi ordonné une «réduction au maximum» de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en particulier pour la production de volailles et de produits alimentaires.
Le PLF-2024 devra prévoir aussi, selon les instructions du chef de l’Etat, la suppression de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP).
La CNR à l'équilibre
M. Tebboune a ordonné d’inclure dans le projet de loi les augmentations de salaires approuvées lors des précédentes réunions du Conseil des ministres, depuis 2022, afin de mettre «en œuvre l’engagement du Président de porter le taux d’augmentation des salaires à 47% à l’horizon 2024, tout en tenant compte de l’impact financier résultant de la révision des statuts particuliers des secteurs de la santé, de l’éducation et de l’enseignement supérieur», lit-on dans le communiqué.
Le Président s’est réjoui de la prise de mesures «qui ont conduit à une amélioration des recettes de l’Etat malgré l’augmentation des dépenses», compte tenu de l’impact financier résultant des augmentations de salaires et de l’exonération de la TVA récemment approuvées. Le Président souligne que le projet de loi de finances pour l’année 2024 est «exempt de tout nouvel impôt pesant sur le citoyen».
Le chef de l'Etat s’est dit satisfait de constater des indicateurs positifs qui aideront la Caisse nationale des retraites (CNR) à revenir progressivement à l’équilibre à partir de l’année en cours, «après l’augmentation du nombre de nouveaux emplois, ce qui a entraîné une augmentation du taux de déclarations de travailleurs au niveau national», note le communiqué.
Pour le Président, il est impératif de «préserver le caractère social» de l’Etat tout «en stimulant les investissements». M. Tebboune a souligné la nécessité de «renforcer la volonté de réforme» pour «qu’elle soit globale et efficace dans différents secteurs».
Il a insisté sur la nécessité d’«améliorer la rentabilité de la fiscalité», «en accélérant et en élargissant le système de numérisation, de manière à garantir la justice fiscale». L’autre question abordée par M. Tebboune a trait à la «mise à jour» du système comptable, à l’effet «d’assurer la cohérence et la transparence totale des transactions et des données financières».