La contribution de l’Organisation des pays arabes du pétrole (OPAEP) à la production mondiale de pétrole devrait atteindre 36,5% d’ici 2045, selon des experts qui se sont exprimés lors du Sommet libyen sur l’énergie et l’économie (LEES) tenu à Tripoli cette semaine.
Abdulfattah Dandi, directeur du département économique et superviseur du département des médias de l’OPAEP, a expliqué, dans une allocution prononcée lors du sommet, que «les pays de l’OPAEP détiennent environ 55% du total mondial des réserves de pétrole, alors que les réserves de gaz naturel des pays de l’OPAEP représentent environ 26% du total mondial.
«L’augmentation de la part de l’Opaep sera tirée par la croissance de la demande mondiale parallèlement à une forte reprise économique dans les pays membres», selon le représentant de l’Organisation.
Le Dr Mohammad Al Kazimi, analyste en chef de l’industrie pétrolière en amont, département des études énergétiques de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, a déclaré pour sa part que «la population mondiale devrait passer de 8 milliards à 9,5 milliards, accompagnée d’une reprise économique de 3,8% par an».
Il soulignera qu’il est crucial d’adopter une stratégie prospective pour influencer le futur scénario énergétique, compte tenu de l’augmentation prévue de 22% de la demande énergétique mondiale entre 2022 et 2045.
Le pétrole et le gaz devraient représenter 55% du mix énergétique, avec une augmentation substantielle de la part des énergies renouvelables, selon le même intervenant.
«Le gaz et l’énergie nucléaire, soutenus par des politiques gouvernementales robustes, connaîtront une croissance substantielle en tant que sources de transition», a-t-il déclaré, soulignant les opportunités stratégiques pour la Libye qui possède des réserves de 53 000 milliards de pieds cubes.
Alors que les efforts mondiaux de transition vers des sources d’énergie plus propres progressent, Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, a déclaré, de son côté, que «le gaz, avec moins d’émissions que le charbon et le pétrole, joue un rôle clé dans la satisfaction de la demande énergétique.
D’ici 2040, le gaz devrait devenir la deuxième source d’énergie. Atteindre zéro émission nécessite des solutions réalistes et innovantes.
La transition énergétique doit être juste et inclusive, et l’Afrique – riche en pétrole, en gaz et en énergie solaire – joue un rôle central dans le développement énergétique mondial», a-t-il déclaré.