Le mécanisme de traitement pédagogique concernant les élèves de première année du collège (CEM) s’appuie sur une base de données qui précise la nature des difficultés identifiées chez chaque élève dans chaque matière afin d’y remédier.
Comment identifier les élèves en difficulté scolaire? Quels sont les moyens à mettre en œuvre pour les prendre en charge ? A qui confier une telle mission ? Le ministère de l’Education nationale annonce la mise en place d’une «base de données» permettant d’identifier les difficultés chez les élèves.
Le directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Education nationale, Mohamed Daifallah, cité par l’APS, a précisé que le mécanisme de traitement pédagogique qui concerne, dans un premier temps, les élèves de première année du cycle d’enseignement moyen(CEM) s’appuie sur une base de données qui précise la nature des difficultés identifiées chez chaque élève dans chaque matière afin d’y remédier.
Devant entrer en vigueur à partir de cette année, le traitement pédagogique s’appuie sur les résultats mentionnés dans les livrets d’évaluation des acquis des élèves de la cinquième année primaire à travers les recommandations «des réseaux analytiques des matières» pour les élèves classés dans les deux appréciations «maîtrise partielle et maîtrise minimale», et ce, par l’exploitation des ressources numériques disponibles dans la plateforme numérique du ministère, détaille M. Daifallah.
La base de données de chaque matière sera soumise au directeur du collège pour une lecture à l’effet de combler les lacunes. Les résultats seront examinés par les conseils de classe qui se tiendront la première semaine de la rentrée des enseignants.
Une approche sera alors mise en place pour permettre de remédier aux difficultés durant l’année scolaire. Chaque enseignant sera doté de la base de données de sa classe, ciblant les élèves ayant les mêmes difficultés liées à certains acquis fondamentaux de la matière.
Des groupes composés des élèves concernés par le traitement pédagogique seront formés avant d’entamer l’opération selon un protocole pédagogique.
A titre d’exemple, sept critères ont été définis pour améliorer «la capacité de lecture», précise M. Daifallah. Il s’agit pour l’élève de lire des unités linguistiques complètes de manière continue, et que cette lecture continue soit liée au sens et à la signification des mots et des phrases.
Le directeur de l’enseignement primaire au ministère de l’Education a souligné que le traitement pédagogique exige une «coordination étroite» entre les différents intervenants du processus, insistant sur la nécessité d’«assurer les conditions favorables à sa réussite, d’autant que tous les acteurs suivent une formation dans ce domaine».
L’examen d’évaluation des acquis de l’enseignement primaire a remplacé cette année le traditionnel examen de la cinquième (5e). S’exprimant à la veille du lancement de cet examen en avril dernier, M. Daifallah a indiqué que ce dernier permet une «description précise» du niveau de maîtrise des apprenants et ainsi «rattraper ''leurs'' lacunes» avant leur admission au cycle moyen.
Le ministre de l’Education, Abdelhakim Belabed a affirmé que son département a «recensé certaines failles et erreurs dans cet examen» qui seront «prises en charge dans le cadre de l’opération de réévaluation».