Présidentielle anticipée : Les partis politiques en ordre de bataille

31/03/2024 mis à jour: 00:41
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Photo : D. R.

La scène s’anime et les formations politiques se consacrent à mobiliser leurs troupes avant que le compte à rebours ne commence.

Dix jours après l’annonce de l’élection présidentielle anticipée pour le 7 septembre, certains partis politiques sortent d’une léthargie qui a caractérisé la scène politique nationale pour fixer leur boussole sur ce rendez-vous électoral majeur. 

La scène s’anime et les formations politiques se consacrent à mobiliser leurs troupes avant que le compte à rebours ne commence. Ils sont nombreux les partis à avoir installé une commission nationale qui aura pour mission d’assurer les préparatifs pour ce scrutin et les autres élections qui y suivront. C’est le cas du Front de libération nationale (FLN).

Son nouveau président, Abdelkrim Benmbarek, a procédé, hier au siège du parti, à l’installation d’une commission nationale de réflexion et de préparation de ce rendez-vous électoral. D’autres cellules seront également mises sur pied au niveau de chaque wilaya. C’est ce qu’a révélé Benmbarek lors d’une conférence de presse animée à l’issue de cette installation.

Dans son intervention, il a indiqué que la création de cette commission de réflexion s’inscrit dans «le cadre du travail du parti et reflète la disponibilité du FLN à accompagner toutes les décisions fermes ayant trait à l’avenir du pays».

Le parti s’attend à ce que la commission fournisse «une étude approfondie et minutieuse» de  l’élection présidentielle et qu’elle «entreprenne une bonne préparation interne et externe de cette joute». Interrogé sur si le FLN présentera son propre candidat à cette présidentielle ou soutiendra-t-il le président Tebboune dans le cas où il postulera pour un deuxième mandat, Benmbarek élude la question.

Il estime que cela relève des prérogatives du comité central, instance suprême du parti, qui aura, le moment venu, à trancher cette question. «Après la convocation du corps électoral le 8 juin prochain, le comité central se réunira pour décider de la démarche à suivre. Une chose est sûre : le FLN participera à cette compétition en rangs serrés.

Aucun militant ni cadre ne sera exclu ou marginalisé», rassure Benmbarek, qualifiant, encore une fois, la décision d’organiser l’élection présidentielle anticipée de «sage» et de «souveraine», compte tenu, dit-il, du contexte international et régional actuel.

Aussi elle traduit, note-t-il, l’attachement permanent au maintien «des rendez-vous électoraux constitutionnels» et «le respect de la libre et souveraine volonté du peuple algérien d’élire ses gouvernants lors d’élections pluralistes, transparentes et régulières, dans un climat démocratique».

«Le FLN participera et contribuera fortement à la réussite de ce grand événement national. Nous serons tous mobilisés», insiste Benmbarek, affichant la détermination de son parti «à concrétiser les valeurs de transparence dans les prochaines élections».

Installation de commission de préparation

Avant le FLN, c’était le Mouvement El Bina, que préside Abdelkader Bengrina, qui a décidé de l’installation de la commission nationale du parti, chargée de la préparation de l’élection présidentielle anticipée et d’autres élections qui interviendront, selon lui, l’année prochaine.

Les cadres du parti ont d’ores et déjà entamé le débat autour de la stratégie électorale à mettre en place, de l’équipe chargée de mener la campagne et de toute la logistique liée à ce rendez-vous électoral. Bengrina a également procédé à la mise en place d’une commission chargée d’élaborer les propositions du parti sur l’amendement de la loi organique relative au régime électoral promulguée par ordonnance présidentielle le 10 mars 2021.

L’autre parti qui prône la même démarche est le Mouvement pour la société et la paix (MSP). Ces deux partis de la mouvance islamiste ont exprimé leur entière disponibilité à prendre part activement à la réussite de ce rendez-vous électoral, mais pour le moment, ils ne se sont pas exprimés sur la manière de le faire.

Soutiendront-ils une candidature consensuelle ou présenteront-ils leur propre candidat ? «Au moment opportun, le conseil consultatif du parti tranchera cette question, mais pour l’heure, nous réclamons aussi une reconsidération de la loi électorale», note Abdelali Hassani président du MSP.

Ce dernier considère l’élection présidentielle comme un «rendez-vous politique important et une priorité nationale pour réaliser la transition démocratique escomptée et promouvoir l’alternance pacifique du pouvoir», et de ce fait, il réclame, la «réunion de conditions politiques pour parvenir à la compétitivité et au pluralisme et garantir légitimité et crédibilité à ces élections».

Abdelali Hassani estime que grâce à son expérience, le MSP peut «dégager une alternative politique intégrée avec les thèses politiques sur la scène et parvenir à la réalisation d’un partenariat politique», en vue de «contribuer à l’édification de la patrie et à la consolidation de la sécurité et de la stabilité».

Le secrétaire général du Rassemblement national et démocratique a mis en avant à chacune de ses sorties «la mobilisation de tous les militants du parti pour le succès de ce rendez-vous électoral important».

Au Front des forces socialistes (FFS) qui, lui aussi, montre un intérêt particulier à cette élection, le dossier de la présidentielle sera au cœur de la prochaine session du conseil national du parti, prévue juste après le mois du Ramadhan. La même démarche est adoptée par d’autres partis, comme le PT, le RCD, le Front El moustakbal…
 

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