En prévision de la rentrée scolaire dont la date n’est toujours pas fixée, plusieurs départements ministériels prennent le devant pour assurer une reprise sans «couacs». Les préparatifs pour accueillir les quelque 11 millions d’élèves sont en cours.
Ainsi après le ministère du Commerce qui a sommé les producteurs de fournitures scolaires de réduire les prix, c’était au tour hier du ministère de l’Intérieur d’adresser une instruction aux walis pour régler toutes les questions d’ordre organisationnel afin d’assurer une rentrée scolaire réussie et sûre au niveau des écoles primaires, et ce, en coordination avec toutes les parties prenantes au niveau local.
La note du département de Brahim Merad accorde «une grande importance à la qualité des services scolaires fournis, à l’aménagement des écoles primaires et des structures y afférentes».
L’instruction du ministre a mis l’accent sur l’importance d’accélérer la validation de la liste des élèves concernés par la prime scolaire pour assurer son versement aux bénéficiaires avant la rentrée scolaire, et de réunir les meilleures conditions de scolarisation, notamment en ce qui concerne la cantine et le transport scolaires.
C’est dans cette optique qu’il est préconisé «d'assurer des repas aux élèves, à partir du premier jour de la rentrée et de veiller au parachèvement des opérations d'approvisionnement des cantines scolaires et de règlement de toutes les dépenses liées à la gestion des cantines dans les plus brefs délais, avec la mobilisation d'un nombre suffisant d'agents».
M. Merad a insisté, en outre, sur «l'importance d'arrêter un programme de transport scolaire spécial, permanent et régulier couvrant toutes les lignes concernées, notamment pour les régions éloignées et enclavées, ainsi que les quartiers à forte densité démographique, et ce, à travers la mobilisation de tous les bus disponibles au niveau des parcs communaux, la réparation des bus en panne et leur maintenance périodique».
Le ministre n'a pas écarté la possibilité de «recourir, en cas de besoin, à la conclusion de conventions avec des opérateurs privés pour couvrir le manque enregistré en matière de transport des élèves». Dans le document, le ministère somme les responsables locaux de mettre le paquet pour la réception, avant la rentrée scolaire, de toutes les structures programmées afin de desserrer la pression que pourraient connaître certaines régions.
«Dans ce sens, il s'agira de s'assurer de leur préparation et de la disponibilité des besoins essentiels, de finaliser les travaux de maintenance et d'assurer le chauffage des écoles de manière régulière, permanente et sûre, notamment dans les régions montagneuses et rurales, tout en assurant le gardiennage et la sécurisation des abords des écoles primaires», explique le communiqué du ministère de l’Intérieur qui invite par la même les walis à «veiller à la sécurité routière sur la voie publique, et ce en coordination avec les différents services de sécurité».
L’instruction a porté également sur l’urgence de relancer le Conseil de coordination et de concertation qui regroupe tous les acteurs de la famille de l'éducation et les responsables locaux, représentant l'ensemble des secteurs concernés, au niveau de chaque commune.
La tenue d'une réunion périodique et régulière du Conseil par ailleurs, été soulignée, vu «qu'il s'agit d'un espace efficace de prise de décisions adéquates en termes de conditions de scolarité», conclut le document.