Le Front de libération nationale (FLN) a tenu, hier à Alger, la deuxième session ordinaire de son comité central issu du 11e congrès organisé le mois de novembre dernier.
A l’ordre du jour de cette seconde session l’approbation du règlement intérieur et la composante des quatre commissions permanentes de la formation, ainsi que le plébiscite du nouveau bureau politique du parti.
Abdelkrim Benmbarek a donc annoncé hier la composante du nouveau bureau politique du FLN. Il s’agit d’une équipe composée de 12 membres, dont 3 femmes. Sur la liste, figure l’ancien ministre de l’Agriculture des années 1990, Belalia Boulahouadjeb, l’homme de loi Chihoub Messaoud, l’ancien député Mohamed Kennai, Bouhadja Samir, Mansouri Lydia, Diab Moufida et Farida Ilimi.
Ce nouveau bureau est qualifié par certains membres du comité central «d’intergénérationnel» puisqu’il est composé, disent-ils, des anciennes figures ayant construit le parti et de beaucoup de jeunes compétences qui auront pour mission d’appliquer la feuille de route tracée par le nouveau secrétaire général.
Lors de sa prise de parole à l’ouverture des travaux de cette rencontre, Abdelkrim Benmbarek a soutenu que cette session «définira les contours de la prochaine étape, de manière à ce que l’activité du parti soit vaste et efficace sur plusieurs fronts, à travers la préservation de l’unité du parti et de son harmonie».
Le patron du FLN s’est engagé à nouveau à honorer ses «engagements» et à être à «la hauteur de la confiance» placée en lui, soulignant que son plébiscite à la tête du parti «reflète le haut degré» de conscience des militants et consacrent leur volonté de préserver la stabilité du FLN qui revient de loin.
«Nous considérons cette stabilité comme une ligne rouge à ne pas franchir», a-t-il affirmé. Evoquant les prochaines échéances électorales, M. Benmbarek a appelé les militants du parti à se préparer et resserrer les rangs en prévision de ces futures joutes électorales.
L’unification des rangs se fait à travers, dit-il, une vision collective, participative qui bannit l’exclusion et la discrimination, comme il a appelé à l’ouverture d’une nouvelle page et à «gommer» les pages sombres du passé qui «n’honorent nullement le FLN».
Le plus important aujourd’hui pour M. Benmbarek «n’est pas de broyer le passé mais plutôt de reconstruire la confiance pour mener les prochaines consultations politiques en rangs unis, dans un esprit de dialogue loin des conflits d’intérêt».
L’orateur a plaidé pour la consécration de la transparence : «Le 11e congrès a tranché définitivement la question de la légitimité à travers l’élection d’un comité central et le plébiscite consensuel du secrétaire général dans des conditions démocratiques.» Cette séquence est considérée comme étant «un saut qualitatif pour le parti».
Abdelkrim Benmbarek s’est dit favorable à la confrontation des idées, mais dans le respect des lois et des statuts du parti. Il est persuadé de l’indispensabilité de se conformer aux mutations sociétales pour répondre au mieux aux attentes citoyennes.
Sur un autre registre, le secrétaire général du FLN a réitéré la solidarité de son parti avec le peuple palestinien «dans sa résistance héroïque» qui a mis à nouveau la question palestinienne au devant de la scène, en dépit de la guerre destructrice menée par l’entité sioniste contre la Bande de Ghaza.