Les travaux de la sixième session du dialogue stratégique algéro-américain ont été coprésidés hier par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Lounès Magramane, et la secrétaire d’Etat adjointe au département d’Etat américain, Barbara Leaf.
La sixième session du dialogue stratégique algéro-américain s’est tenue hier à Washington. Les travaux ont été coprésidés par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Lounès Magramane, et la secrétaire d’Etat adjointe au département d’Etat américain, Barbara Leaf.
Selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, M. Magrane, qui était accompagné d’une importante délégation multisectorielle, va examiner avec Mme Leaf «les grands axes de la coopération algéro-américaine, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’enseignement supérieur, des start-up, de la culture ainsi que des transports». Outre la coopération économique et les moyens de la renforcer, les deux parties vont se pencher lors de cette session sur des dossiers d’intérêt commun liés à l’actualité régionale et internationale.
La lutte contre le terrorisme est également à l’ordre du jour de ce nouveau rendez-vous du dialogue stratégique algéro-américain. «Cette session constitue un jalon important de consolidation des relations bilatérales, de coopération et d’échange entre les deux pays», précise le ministère des Affaires étrangères.
La coopération dans divers secteurs s’est beaucoup renforcée entre les deux pays.
Plusieurs hauts responsables américains sont venus ces dernières années en Algérie, à leur tête le secrétaire d’Etat Antony Blinken, qui a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune lors de sa visite en Algérie en mars 2022. En août dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, s’est rendu à Washington, où il s’est entretenu avec son homologue américain.
Aussi, en marge des travaux de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, M. Attaf a reçu une délégation américaine de haut niveau, conduite par la sous-secrétaire d’Etat pour les Affaires politiques, Victoria Nuland. Il y avait dans cette délégation Barbara Leaf mais aussi la secrétaire d’Etat adjointe en charge des Organisations internationales, Michele Sison, et la secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, Catherine Phee.
La voix de l’Algérie appréciée
Outre les questions inscrites à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU, notamment les développements de la crise au Niger et les perspectives de renforcement des efforts diplomatiques à la lumière de l’initiative de règlement pacifique proposée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les deux parties avaient abordé «les derniers développements de la crise au Mali» et examiné «les moyens d’intensifier les démarches pour apaiser la situation et permettre aux parties maliennes de revenir à l’application de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger».
Le chef de la diplomatie algérienne avait également discuté avec la sous-secrétaire d’Etat aux Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, et le sous-secrétaire d’Etat adjoint pour l’Afrique du Nord, Joshua Harris, sur les développements de la crise libyenne.
Les responsables américains ont exprimé leur soutien aux efforts de l’Algérie en faveur de la résolution de toutes ces crises par le dialogue. Ils ont également réitéré leur appui aux efforts de l’envoyé onusien en Libye, Abdoulay Bathily.
L’Algérie et les Etats-Unis se concertent régulièrement sur la situation sécuritaire en Afrique, en particulier dans la région sahélo-saharienne. Les responsables américains «apprécient profondément» la voix de l’Algérie en faveur de la sécurité dans cette région, comme l’a souligné Joshua Harris lors de sa visite de travail le 1er septembre dernier en Algérie et au Sahara occidental.
Les Etats-Unis et l’Algérie entretiennent un dialogue très développé et large sur la sécurité, y compris au Sahel. «Il existe toute une série de défis urgents, notamment au Niger, et il est primordial de rétablir l’ordre constitutionnel. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres où la concertation entre l’Algérie et les Etats-Unis est, à mon avis, d’une importance vitale», avait affirmé M. Harris, dans un entretien publié sur les colonnes d’El Watan le 5 septembre.