Nuits du Ramadhan à Sétif : Des soirées pour combattre le spleen culturel

18/04/2022 mis à jour: 03:07
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Le plan d’action vise à rentabiliser les structures culturelles

Reléguée au dernier plan par les gestionnaires de la ville et de la wilaya de Sétif, la culture essaye, en ces jours du mois de ramadhan, de renaître de ses cendres. Héritant d’un véritable cadeau empoisonné, la nouvelle équipe communale, marchant, le moins que l’on puisse dire, sur un champ miné, essaye tant bien que mal de redorer le blason d’un secteur naufragé. 

Ce dernier fonctionne sans directeur attitré et d’un ordonnateur confirmé de la maison de la culture. Perdurant depuis plus d’une année, l’intérim, connu par l’ancienne et l’actuelle ministre de la Culture et des Arts, est indéracinable pour l’heure, au grand dam des professionnels et des partisans de l’acte culturel.

Mesurant l’importance de l’oeuvre artistique pour les habitants d’une ville-carrefour et touristique tout au long de l’année, les nouveaux locataires de l’Hôtel de Ville ne restant pas de marbre face à la demande et au désastre légué par leurs prédécesseurs, concoctent le premier programme culturel de leur mandat. Ainsi, une feuille de route, plus ou moins riche, est proposée. Pour se démarquer, le plan de la commission de la culture et des affaires sociales de la municipalité de Aïn Fouara est localisé au théâtre municipal fonctionnant désormais à plein régime.

En sus des soirées artistiques variées, le programme comporte divers concours, dont une partie est destinée aux enfants. Même si tout n’est pas rose et beau, les élus font de leur mieux pour, non seulement rattraper le temps perdu, mais redynamiser la culture dans une ville dépourvue d’une salle de cinéma et privée du Salon du livre depuis de longues années. Conscient que la mission s’annonce à la fois ardue et compliquée, le vice-président de l’APC de Sétif chargé de la culture, du sport et des affaires sociales, Nourredine Mayouf, un grand militant de la culture et des arts, compte relever le défi. «La situation de la culture dans la commune de Sétif n’est pas reluisante. Il n’est plus possible de voiler le soleil par un tamis et dire que les moyens et les potentialités ne manquent pas. 

Le moment est opportun pour libérer et encourager les bonnes initiatives. Le constat est là, ne suffit plus. Pour redorer le blason de la cité, l’assemblée a validé et approuvé notre plan d’action scindé en deux volets. Le premier concerne la réhabilitation et la rentabilisation des structures. Nous allons rénover le théâtre municipal, la salle du parc d’attractions et la célèbre salle des fêtes située à quelques mètres de Aïn Fouara. 

Comme vous le savez, cet espace est l’autre témoin de la manifestation du 1er mai 1945. On ne peut délaisser un tel patrimoine. L’engagement du P/APC, Hamza Belayat à l’écoute des bonnes initiatives, nous pousse à régler définitivement le problème du cinéma Variété. Nous ambitionnons à faire de la culture un créneau rentable. 

La relance totale de l’activité culturelle sous toutes ses formes est l’autre challenge de l’assemblée communale. Relancée à la hâte, le 27 mars dernier, l’expérience du théâtre de la rue, ayant drainé un public nombreux et demandeur, nous encourage et nous pousse à aller de l’avant. 

Les échéances du 8 mai et du 60e anniversaire de l’Indépendance nous obligent à être au rendez-vous», a révélé à El Watan, Nouredine Mayouf, compositeur et ancien professeur de musique. 

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