Nouvelles manifestations au Royaume-Uni et en Iran pour dénoncer Israël

19/11/2023 mis à jour: 00:03
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Des milliers de personnes ont à nouveau manifesté hier au Royaume-Uni pour soutenir les Palestiniens et demander un cessez-le-feu à Ghaza. A Londres, plutôt qu'un grand cortège comme les cinq samedis précédents, de nombreux rassemblements et défilés ont été organisés. 

Dans le nord de la capitale britannique, des centaines des personnes ont manifesté aux abords de la permanence du chef de l'opposition travailliste Keir Starmer, qui se voit reprocher son refus d'appeler à un cessez-le-feu. 

Comme le Premier ministre Rishi Sunak, il appelle à des pauses pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. «On est là pour mettre la pression sur le gouvernement et sur Keir Starmer en tant que chef du Parti travailliste pour qu'ils fassent pression sur le gouvernement israélien pour un cessez-le-feu», a déclaré à la presse un manifestant. 

«Une pause signifie qu'il y a quatre heures où il n'y a pas de massacre puis vingt heures de massacre chaque jour, ça n'a pas de sens», a ajouté ce consultant de 26 ans, d'origine jordanienne. Tenant une pancarte «Bombarder un hôpital est un crime», Nicoleta, 36 ans, travaillant dans le secteur de la santé, a appelé à un «cessez-le-feu», des «négociations de paix» et «la fin de l'occupation». 

D'autres manifestations ont également été organisées dans plusieurs villes britanniques. Samedi dernier, environ 300 000 personnes ont défilé à Londres, selon la police de la capitale britannique, la plus importante manifestation organisée dans la capitale britannique depuis le 7 octobre. Depuis cette date, la police de Londres a recensé 386 arrestations en lien avec le conflit, dont 253 en lien avec des manifestations. 

Les bombardements intenses menés par Israël contre la Bande de Ghaza depuis le 8 octobre ont fait 12 000 morts, majoritairement des civils, dont 5000 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas. 
 

Des milliers de personnes ont également manifesté hier à travers l'Iran. Les manifestations ont eu lieu à Téhéran et dans d'autres villes «en soutien aux enfants opprimés de Ghaza», avec comme slogan «La Palestine n'est pas seule», selon des médias locaux. A Téhéran, les manifestants ont brandi drapeaux palestiniens et banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «A bas l'Amérique, A bas Israël». «Le régime sioniste (Israël) ne peut plus avoir la paix et la sécurité», a déclaré le général Hossein Salami, chef du Corps des Gardiens de la Révolution (CGRI), dans un discours prononcé lors du rassemblement dans la capitale. Des manifestations similaires ont eu lieu dans d'autres villes, notamment à Chiraz, Kerman et Ispahan.  

Hier, des centaines de personnes ont évacué l'hôpital Al Shifa, le plus grand établissement de la Bande de Ghaza. Israël, qui y mène un raid depuis mercredi, assure que le Hamas se sert de l'hôpital comme base militaire, ce que le mouvement palestinien dément. Des sources indépendantes assurent également qu’il n’y avait aucune base militaire dans cet hôpital. Aucun matériel militaire n’y a été trouvé. 

«Attaquer des hôpitaux est contraire à toutes les règles en matière de droits humains (...) et rend la nature criminelle de ce régime (Israël) encore plus évidente aux yeux du monde», a déclaré sur X le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani.
 

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