C’est avec douleur que je pense à Ghaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux.»
C’est avec ces mots, à la veille de la célébration de Noël, que le Pape François a exprimé ses sentiments à propos de la situation que vivent les deux millions de Palestiniens de la bande de Ghaza. Fin novembre, il avait déjà suscité la colère des suprémacistes racistes et sionistes de Tel-Aviv pour avoir dénoncé «l’arrogance de l’envahisseur l’emportant sur le dialogue en Palestine».
On lui a immédiatement reproché en Israël et dans les milieux pro-sionistes internationaux d’être déconnecté de la réalité, qu’il fallait «en finir avec le deux poids, deux mesures et la mise à l’index de l’Etat hébreu et de son peuple».
C’est tout juste s’il n’a pas été accusé d’antisémitisme face aux crimes de guerre, au nettoyage ethnique et aux crimes perpétrés par l’armée israélienne. Le Souverain Pontife ne pouvait rester indifférent, il a d’ailleurs appelé dans un livre, qu’il a publié fin novembre, à une «étude minutieuse pour déterminer si la situation qui prévaut dans ce territoire palestinien ne correspondait pas à la définition technique du génocide». Une accusation à peine voilée portée par le Pape contre l’entité sioniste, déjà mise au ban de l’humanité par la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale, l’Organisation des Nations unies et l’ensemble de ses instances, tout au long de l’année.
Il ne fait plus de doute au sein de ces instances internationales que l’entité sioniste se livre, depuis le lendemain du 7 octobre 2023, à un véritable génocide ordonné par le Premier ministre Benyamin Netanyahou et les suprémacistes racistes de son gouvernement.
Un génocide que rien ne semble pouvoir ni surtout vouloir arrêter tant les dirigeants accusés et l’entité sioniste continuent de jouir d’une impunité chez les Occidentaux d’une manière générale. Et plus particulièrement, auprès des puissances occidentales, notamment les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, membres du Conseil de sécurité de l’ONU, appuyés par l’Allemagne, leader au niveau européen, tant sur le plan politique qu’économique.
C’est dire le degré d’injustice auquel est confrontée la question palestinienne, qui, en dépit de la reconnaissance de l’Etat de Palestine par plus de 190 Etats au sein des Nations unies, se heurte aujourd’hui au veto de quelques superpuissances. Mais il est clair qu’au sein de l’opinion internationale, la question palestinienne a déjà gagné en sympathie et en soutien pour un règlement juste et définitif et conforme au droit international. La prise de position du Souverain Pontife ne manquera pas d’avoir des répercussions favorables dans les milieux catholiques à travers le monde, notamment à la veille de la célébration de la naissance du Christ, un événement synonyme de justice et de pardon.
Que le Pape François en vienne à évoquer l’existence d’un génocide à Ghaza ne sera assurément pas sans conséquence au sein des opinions publiques dans les pays occidentaux, notamment dans ceux dont les dirigeants ont fait le choix de prendre parti en faveur des génocidaires.
Comme on a pu le constater à la suite de la promulgation du mandat d’arrêt international de la CPI, avec la France officielle qui a clairement refusé de le reconnaître et de l’appliquer en tant que tel, au nom d’une impunité qui serait «universelle».
Après les accusations d’antisémitisme, portées contre le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le procureur général de la CPI, Karim Khan, les magistrats de la Cour internationale de justice, c’est au tour du Pape François d’être la cible de la vindicte des suprémacistes sionistes et racistes israéliens lesquels n’hésitent pas à s’en prendre par la même et par des allégations mensongères aux institutions que sont l’ONU, la Cour internationale de justice et la CPI d’être «entre les mains des antisémites».
Il en serait de même pour les Organisations non gouvernementales que sont Amnesty International, Human Right Watch, Médecins sans frontières et toutes les autres qui dénoncent le génocide contre le peuple palestinien, ordonné par Benyamin Netanyahou et les suprémacistes racistes sionistes.