Musée national Cirta de Constantine : Près de 9000 visites depuis le début de l’année

20/06/2023 mis à jour: 01:11
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Considéré comme l’un des plus grands musées archéologiques d’Afrique, le musée national Cirta fait actuellement l’objet d’une opération de restructuration.

Il comptabilise près de 9000 visites depuis le début de l’année. Le musée national Cirta, impacté par la pandémie de Covid-19 qui l’a obligé à garder ses portes closes pendant des mois, reprend une activité notable, et élargit son champ de visiteurs.

Considéré comme l’un des plus grands musées archéologiques d’Afrique, sa collection en antiquité et œuvres d’art est imposante. Elle englobe les périodes préhistorique, islamique, en passant par celles punique, romaine ou encore byzantine. Actuellement, il fait l’objet d’une opération de restructuration.

«Nous avons terminé le réaménagement des salles du premier étage», nous indique le nouveau directeur, Khalid Boudjatat. Il s’agit de la salle de l’art universel, la salle de Constantine, la salle islamique et celle des antiquités tardives. D’ici à la fin de l’année, le rez-de-chaussée sera à son tour réaménagé. Les salles à ce niveau, dédiées à la préhistoire, seront ouvertes au public dans un avenir proche. «La salle islamique qui occupe le rez-de-chaussée sera transférée au premier étage. Nous suivons la chronologie de l’histoire pour mieux encadrer et faciliter les visites», ajoute notre interlocuteur.

Concernant la fréquentation des lieux, les chiffres enregistrés durant les quatre premiers mois de l’année prêtent à l’optimisme. En janvier, il y a eu 3564 visiteurs, en février 772, en mars 2757 et en avril 1360. Le regain d’intérêt manifesté aux musées dans le monde à la fin de la crise sanitaire a aussi profité aux musées nationaux. Celui de Cirta n’a pas dérogé à la règle.

L’affluence y est palpable. Plus de tickets d’entrée se sont écoulés pour pouvoir admirer les vestiges et le trésor de monnaies antiques dont il regorge. Et ce n’est qu’une partie qui se trouve exposée. «Pour l’exploitation du stock, au demeurant important, il faudrait terminer l’opération d’inventaire qui se fera sur le long terme, car elle nécessite des ressources humaines.

Ce n’est pas seulement de la comptabilité, c’est de l’identification et de la préparation de fiches», explique M. Boudjatat. L’attractivité du musée Cirta est de notoriété publique, mais pas que. Elle a transcendé les frontières. Des touristes issus des cinq continents et de différentes nationalités lui ont rendu visite, dont des Français, Italiens, Russes, Tanzaniens, Japonais, Roumains, Ukrainiens, Américains, Chinois, Britanniques et Libyens. «Plusieurs ambassadeurs, représentants de missions diplomatiques et de délégations étrangères ont visité le musée depuis le début de l’année», est-il soutenu.

De janvier à avril, les touristes internationaux ont cumulé 1074 visites. Les délégations étrangères, quant à elles, ont en effectué 258. Tous ont été impressionnés par la richesse des collections, notamment la spécificité de Constantine : le mobilier funéraire numide. Découvert au mausolée royal de la Soumâa du Khroub, ce dernier serait celui du roi numide Massinissa ou de son fils Micipsa.

Ce sont des ossements calcinés dans un récipient en argent, neuf urnes, un casque à pointe, une tunique et une épée, entre autres. C’est une collection unique !  

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