Le coup de starter a été donné hier pour libérer les importations, soufflant ainsi un vent d’ouverture sur des opérations commerciales, otages depuis plusieurs mois d’un gel administratif.
Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a invité les opérateurs économiques activant dans le domaine de l’importation des matières premières et des marchandises destinées à la revente en l’état à retirer les licences d’importation. L’opération devrait se dérouler via la plateforme numérique dédiée à cet effet qui est : http://import.commerce.gov.dz. Les opérateurs peuvent donc, depuis hier, télécharger les licences d’importation et procéderont dès lundi prochain, 10 avril, à la domiciliation bancaire de ces documents en vue de parachever les procédures d’importation.
Cette mesure de libéralisation des importations entre, selon le communiqué du ministère du Commerce, «dans le cadre du parachèvement des procédures administratives et de la facilitation des services et prestations pour les opérateurs économiques, au titre du nouveau plan d’action du ministère». Une nouvelle orientation est ainsi prise dans la gestion du secteur du Commerce, qui a souffert longtemps de lourdeurs administratives pénalisant les opérateurs dans différentes filières. La décision de limitation des importations a créé un certain déséquilibre au niveau du marché, où la production nationale peinait à satisfaire entièrement les besoins de la consommation.
La raréfaction de l’offre a fini par entraîner une hausse vertigineuse des prix de certains produits. Héritant du portefeuille de ministre du Commerce juste avant le début du mois sacré du Ramadhan, Tayeb Zitouni, a multiplié les mesures et signaux de facilitations des opérations de commerce extérieur, à l’adresse des différents intervenants.
Le premier signal a été donné il y a deux semaines par Tayeb Zitouni, lors d’une visite au siège de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (Algex), où il a donné des instructions en faveur de l’accélération du traitement des dossiers d’importation en suspens. Le ministre avait appelé à «faciliter l’importation des produits non fabriqués localement et la libération de l’importation des marchandises et des produits dont la production locale ne couvre pas le marché national».
Après discussion avec les concernés, Zitouni a instruit ses services de libérer «les marchandises et équipements au niveau des ports, destinés aux usines notamment ceux bénéficiant de licences d’importation».
Ceci et de «faciliter la sortie des marchandises et de ne pas entraver les intérêts des opérateurs économiques en simplifiant les démarches administratives».