L’OPEP+ ne devrait pas modifier ses quotas de production lors de la réunion de lundi prochain de son groupe de surveillance ministériel, qui comprend la Russie et l’Arabie Saoudite.
La volatilité actuelle des prix, qui se sont nettement redressés cette semaine – après de fortes baisses dues aux effets de la crise bancaire –, n’est pas liée aux fondamentaux du marché, ce qui devrait amener l’alliance à maintenir la stratégie actuellement en vigueur. Le ministre saoudien de l’Energie a récemment déclaré que l’OPEP+ s’en tiendrait à son objectif de production jusqu’à la fin de l’année.
En novembre dernier, l’OPEP+ a réduit son objectif de production de 2 millions de barils par jour – la plus forte réduction depuis la pandémie de Covid-19 en 2020. La même réduction s’applique à l’ensemble de 2023. «Il est difficile de s’attendre à de nouveaux développements», a déclaré, selon Reuters, un délégué de l’Opep à propos des prochains pourparlers. Un autre a souligné que les restrictions au Kurdistan et les récentes baisses de prix n’étaient pas suffisamment importantes pour affecter la trajectoire politique globale de l’OPEP+ pour 2023.
Le pétrole s’acheminait hier vers les 80 dollars le baril pour le Brent, après être tombé à près de 70 dollars le 20 mars, alors que les craintes d’une crise bancaire mondiale s’atténuent et que l’arrêt des exportations de la région du Kurdistan irakien freine l’approvisionnement. Les contrats à terme sur le Brent, qui ont augmenté de près de 6% cette semaine, ont encore progressé hier en cours de cotation à 79,45 dollars le baril.
Le brut américain West Texas Intermediate (WTI) est à plus de 74,89 dollars, après avoir gagné environ 8% cette semaine. Mais les contrats ont connu des baisses mensuelles de 5 et 3%, respectivement, après avoir atteint leur plus bas niveau depuis 2021 au début du mois, à la suite des plus grandes faillites bancaires depuis la crise financière de 2008.
Les prix du pétrole ont largement récupéré les pertes, car les inquiétudes concernant une crise bancaire mondiale de grande ampleur se sont estompées après le sauvetage des banques aux Etats-Unis et en Europe.
Les prix du pétrole sont actuellement soutenus par chute de la production de plusieurs champs pétrolifères dans la région semi-autonome du Kurdistan, dans le nord de l’Irak, à la suite de l’arrêt de l’oléoduc d’exportation du Nord. Les prix ont également été soutenus par le rebond de l’activité manufacturière chinoise en mars.