Marchés couverts de la ville de Constantine : Les commerçants en grève générale

07/03/2022 mis à jour: 17:15
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Le mouvement a touché une douzaine de sites

Les Constantinois ont été surpris, hier matin, par la fermeture de tous les marchés couverts de la ville, suite à une grève générale décidée, la veille, par les commerçants pour trois jours. 

Une grève sans aucun préavis qui a énormément perturbé les citoyens venus faire leurs commissions. En vérité, ce mouvement était déjà prévisible, et des informations circulaient bien avant les élections locales du 27 novembre 2021, faisant état d’une décision prise par l’ancienne APC pour revoir le mode de gestion et les tarifs de location. 

Hier, au centre-ville, le marché Bettou du boulevard Boudjeriou était complètement fermé, alors que celui de Boumezzou à la place du 1er Novembre était ouvert, mais les espaces ont été squattés par les vendeurs informels. 

Cette situation a prévalu aussi aux marchés de Sidi Mabrouk supérieur et inférieur, la cité Daksi et Bab El Kantara, mais aussi dans les fondouks du centre-ville, du quartier de R’cif et celui de Rahbet Ledjmal où tous les locaux exploités sont de biens communaux. Après un rassemblement dans la matinée devant le marché Boumezzou, les commerçants grévistes ont décidé de tenir un sit-in devant le cabinet du wali. «Nous sommes ici pour porter nos doléances au premier responsable de la wilaya et l’informer de notre situation et les conditions difficiles dans lesquelles nous travaillons, mais aussi pour dénoncer les manœuvres de certaines parties au sein de l’ancienne APC qui sont derrière cette vague de colère, car elles ont légué une véritable bombe à retardement à la nouvelle assemblée», a déclaré un commerçant du marché Boumezzou. 

Selon les commerçants que nous avons abordés, le vrai problème réside dans la décision de l’ancienne APC, prise pour des raisons inavouées de reprendre le fonds de commerce des locaux, chose qu’ils refusent parce qu’ils considèrent qu’il s’agit d’un droit qu’ils ont toujours exercé depuis des décennies, et qu’ils se sont toujours acquitté de leurs loyers. «De quel droit l’APC veut nous priver du fonds de commerce, tant que nous exerçons de manière légale et avec registre de commerce, si ce n’est des manœuvres pour s’accaparer de ces biens pour des intérêts certains», a ajouté un commerçant.

 Hier vers midi, une réunion était prévue entre le chef de daïra, le P/APC et des représentants des grévistes pour trouver un terrain d’entente, mais les commerçants ont insisté à voir un représentant du wali, où une promesse leur a été faite de leur tenir une rencontre vers 14h. «Nous sommes prêts à reprendre nos activités si nous trouvons une oreille attentive de la part des autorités dans l’intérêt de tout le monde», ont-ils conclu. 

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