Des échos de presse font d’ores et déjà état de la possibilité d’une nouvelle reconduction des coupes en vigueur actuellement, afin de soutenir les prix qui évoluent pour le Brent, autour de 73 dollars le baril.
La 57e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et la 38e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP (ONOMM), initialement prévues le 1er décembre 2024, ont été reportées au jeudi 5 décembre 2024, par visioconférence, a annoncé l’Opep sur son site internet.
L’Organisation explique que le report est dû à l’indisponibilité de plusieurs ministres qui «participeront au 45e Sommet du Golfe à Koweït City, dans l’Etat du Koweït». Lors de la prochaine réunion, le groupe discutera en ligne de la situation du marché pétrolier et de la politique de production pour 2025. L’alliance tentera de parvenir à un consensus sur la politique de production pour l’année prochaine, dans un contexte d’incertitude, liée à la demande, et de faiblesse des prix.
Des échos de presse font d’ores et déjà état de la possibilité d’une nouvelle reconduction des coupes en vigueur actuellement, afin de soutenir les prix qui évoluent pour le Brent, autour de 73 dollars le baril. Les membres de l’Opep+ entreprennent depuis plusieurs jours de préparer le terrain à la prochaine réunion ministérielle qu’ils veulent consensuelle.
Des discussions ont ainsi eu lieu entre des responsables saoudiens, russes et irakiens le 26 novembre, suivies de discussions entre des responsables saoudiens, russes et kazakhs le 27 novembre. Les pays concernés ont discuté des plans de compensation à soumettre au secrétariat de l’OPEP qui veut régler le problème des dépassements de quotas, et se concentrer sur la stratégie à adopter en 2025, dans un contexte de marché instable, et déterminer sous de bonnes conditions sa politique future.
Le prix du pétrole en baisse
Le groupe prévoit actuellement de réintroduire progressivement sur le marché 2,2 millions de b/j de réductions volontaires à partir de janvier 2025. En plus de ces réductions volontaires, des réductions à l’échelle du groupe totalisant 3,6 millions de b/j resteront en place jusqu’à fin 2025. Hier, les prix du pétrole étaient en baisse, se dirigeant vers un recul hebdomadaire de plus de 3%, les inquiétudes concernant les risques d’approvisionnement liés aux agressions de l’entité sioniste contre le Liban s’étant estompées.
Les facteurs géopolitiques liées au conflit russo-ukrainien laissent prévoir, en outre, de possibles perturbations de l’approvisionnement en pétrole, ce qui ajoute aux incertitudes et déstabilise le marché.
Les contrats à terme sur le pétrole brut Brent se négociaient sous les 73 dollars le baril en cours de matinée, alors que les contrats à terme sur le pétrole brut américain West Texas Intermediate (WTI) étaient cotés sous les 69 dollars , en baisse par rapport au cours de clôture de la séance précédente. Sur une base hebdomadaire, les contrats à terme sur le Brent étaient en baisse de 3,3% et l’indice de référence américain WTI se négociait en baisse de 3,8 %.