Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé, hier à Alger, la création d’une cellule de veille chargée de gérer une plateforme numérique, relevant de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), pour éviter les fluctuations dans la chaîne d’approvisionnement en médicaments.
S’exprimant lors d’une visite dans certaines structures relevant du secteur de la santé à Alger, M. Saihi a souligné que cette cellule, qui travaille sur une plateforme numérique au niveau de la PCH, se chargera de la coordination entre les différentes structures de santé, à l’instar des hôpitaux, pour assurer une prise en charge rapide des problèmes d’approvisionnement en médicaments. Il a fait savoir que le stock de médicaments au niveau de la PCH est «sûr» et a permis d’assurer la disponibilité de «94% des médicaments anticancéreux».
A cette occasion, le ministre a révélé qu’«une assiette a été dégagée pour la construction d’un hôpital d’une capacité de 120 lits au niveau de la circonscription administrative de Dar El Beida (Alger)» en renforcement du système de santé. Lors de cette visite, M. Saihi s’est enquis des prestations sanitaires dispensées par la polyclinique de Dar El Beida Djennad Omar. Il a, en outre, visité le siège de la PCH et inauguré une clinique spécialisée en santé mentale relevant du secteur privé.
Fin novembre, le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique avait mis en garde l’ensemble des opérateurs intervenant dans la chaîne du médicament contre «toutes les pratiques commerciales susceptibles d’entraîner des tensions ou des ruptures d’approvisionnement de certains médicaments».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait insisté, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée en mars dernier, sur l’impératif d’éviter à l’avenir toute perturbation des approvisionnements en médicaments, notamment les anticancéreux, selon un communiqué du Conseil des ministres.
Après l’exposé sur la disponibilité des médicaments au niveau des établissements publics de santé, le président de la République avait souligné «l’impératif de tirer des leçons des précédentes expériences et de tâcher d’éviter à l’avenir toute perturbation des approvisionnements en médicaments, notamment les anticancéreux».
Le président de la République avait également insisté sur «l’actualisation et la modernisation du système de gestion des pharmacies centrales suivant un système de veille», appelant à «faire preuve de la rigueur requise vis-à-vis de l’ensemble des opérateurs conventionnés avec les établissements de santé, pour qu’ils honorent leurs engagements relatifs à l’approvisionnement du marché national».
Dans ce cadre, il avait ordonné d’«adopter un plan d’information et de communication proactif concernant toute perturbation pouvant surgir, en vue de prendre les précautions nécessaires».