Marché de construction de l’hôtel Sheraton d’Alger : 5 ans de prison ferme requis contre Abdelhamid Melzi

27/03/2023 mis à jour: 08:46
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Photo : H. LYES/archives

La sixième chambre près la cour d’Alger a requis hier une peine de cinq ans de prison ferme contre l’ex-PDG de la résidence d’Etat du Sahel et de la Société d’investissement hôtelier (SIH), Abdelhamid Melzi, dans l’affaire dans laquelle il est poursuivi avec d’autres individus pour «corruption».

Les chefs d’inculpation retenus contre l’un des hommes les plus influents en Algérie durant les deux dernières décennies sont en lien avec les modes de passation de marché pour la construction de l’hôtel Sheraton (Staouéli), à l’ouest d’Alger.

Lancé à la fin des années 1990, le projet de réalisation de l’hôtel Sheraton avait été confié à la SIH. Le projet fut géré de gré à gré par une seule personne.
Dans sa plaidoirie, le représentant du ministère public a qualifié d’«astronomiques» les fonds injectés dans le projet de construction de l’hôtel Sheraton, à Staouéli.

Il a également souligné que l’expertise diligentée dans le cadre de ce dossier a révélé que des sommes importantes ont été déboursées pour l’acquisition de caméras de surveillance importées par la société chinoise CSCEC dont 80% des montants ont été transférés à l’étranger.

Or, l’expertise a fait ressortir que les factures étaient exagérément «gonflées». Le juge d’instruction près le tribunal de Dar El Beida l’a d’ailleurs dûment constaté lors de l’enquête judiciaire qui a démontré que le montant d’achat des caméras de surveillance avait été multiplié par quatre. Et que les prix réels des équipements étaient inférieurs aux prix pratiqués sur le marché international.

Placé en détention provisoire en mai 2019, Abdelhamid Melzi est poursuivi en justice dans le cadre de pas moins de six dossiers. La justice lui reproche, entre autres, des malversations dans des marchés passés avec des entreprises chinoises dont CSCEC.

Poursuivi, entre autres, pour trafic d’influence, corruption et blanchiment d’argent, Abdelhamid Melzi avait écopé de cinq ans de prison, une peine commuée en appel à trois années et demie en janvier 2022. En 2019, Hamid Melzi avait été limogé par le défunt Chef d’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah. Il a été arrêté, puis placé sous mandat de dépôt et poursuivi pour «espionnage». 
 
 

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