La lutte contre le trafic d’objets archéologiques menée par les services de la sûreté de la wilaya de Constantine s’est étendue vers les réseaux sociaux, grâce à la vigilance des éléments de la brigade de lutte contre les crimes cybernétiques, relevant du service de wilaya de la police judiciaire.
Ces derniers viennent de mettre fin aux activités de deux personnes, avec la récupération de pièces archéologiques d’une valeur historique, ainsi que la saisie du matériel utilisé dans la fouille sans autorisation.
Selon un communiqué de la sûreté de la wilaya de Constantine reçu, hier, par El Watan, les faits de cette affaire ont commencé quand les éléments de la brigade de lutte contre les crimes cybernétiques ont capté une publication sur les réseaux sociaux ayant trait à la vente de matériel utilisé dans la fouille. L’exploitation des informations et les investigations techniques ont abouti à l’identification de l’auteur de cette publication et son arrestation avec son complice.
Une perquisition aux domiciles des deux mis en cause, en coordination avec le parquet compétent, a permis de saisir des pièces de monnaie et des pièces archéologiques d’importance historique, ainsi que du matériel de fouille. Selon le même communiqué, l’enquête a été poursuivie, en collaboration avec le service de lutte contre l’atteinte aux propriétés culturelles et intellectuelles de la brigade de lutte contre les crimes économiques et financiers.
Après avoir soumis ces objets à l’expertise des spécialistes de la direction de la culture et des arts de la wilaya de Constantine et ceux du musée public national Cirta, il s’est avéré qu’il s’agissait d’objets de grande valeur historique remontant à diverses civilisations. Cette opération qualifiée d’importante a permis la récupération de 1381 pièces de monnaie antique, 132 pièces de bijoux, 59 pièces de différentes pierres, 13 statuettes, 11 fossiles, 30 pièces des restes d’ustensiles, en plus de la saisie de 8 détecteurs de métaux et une quantité de mercure et d’ammoniac.
Après l’achèvement d’un dossier pénal à leur encontre, les deux prévenus, dont l’âge n’a pas été révélé, ainsi que le lieu de découverte des ces objets, ont été présentés devant la justice pour, entre autres, réalisation de fouilles archéologiques non autorisées, recel d’objets provenant des fouilles, détention et commercialisation d’équipements sensibles de contrebande sans autorisation.
Constantine
de notre bureau S. Arslan