Les marques Mango, Celio, Jenyffer et LC Waikiki seront fabriquées localement : Le retour du made in Algeria

12/04/2023 mis à jour: 07:06
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L'Algérie a les moyens de s'imposer sur le marché régional de la confection

En marge de l’ouverture du Salon national des produits textiles, de l’habillement et de la chaussure, qui se tient jusqu’au 19 avril, le complexe des industries textiles Tayal de Sidi El Khattab, dans la wilaya de Relizane, a signé quatre contrats et mémorandums d’entente avec des importateurs algériens de marques internationales de vêtements afin de les fabriquer pour la première fois en Algérie. 

Ainsi, les produits textiles de dix marques à savoir Mango, Maison 123, Undiz, Etam, Okaïdi, GiFi, Parfois et Devred 1902, Celio, Jennyfer et LC Waikiki seront fabriqués pour la première fois localement. La matière première est disponible en Algérie et sera fournie par Tayal. Cet accord intervient après le protocole de coopération conclu avec Decathlon en février dernier. Il marque le début d’une autre phase dans la relance du secteur industriel. 

Le groupe «Tayal», qui est, pour rappel, le fruit d’un partenariat lancé entre la société turque «Intertay» (filiale du groupe Tay) et les entreprises publiques algériennes C&H Group, Texalg, et Madar Holding SPA entame, en effet, à la faveur de ces accords, une nouvelle démarche novatrice. Ce qui permettra, selon le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, «d’améliorer la qualité des produits algériens de textile et de promouvoir leur exportation, à travers le transfert de la connaissance et des technologies». 

Il s’agit également de créer des postes d’emploi et de la valeur ajoutée.  Zitouni a appelé, dans ce contexte, les opérateurs économiques algériens et étrangers à investir dans ce «secteur prometteur dont tous les indices suggèrent un marché gagnant localement et à l’extérieur».

 Car, expliquera-t-il, le marché s’ouvre sur plusieurs blocs commerciaux en exportant de l’Algérie vers les pays arabes, africains et européens eu égard au positionnement géographique stratégique du pays. Cette stratégie contribuera, par ailleurs, à réduire la facture des importations dans une filière qui a connu un déclin depuis les années 90 avant que le marché ne soit inondé par les importations chinoises puis turques pour ouvrir, par la suite, la voie aux franchises durant ces deux dernières décennies. 

Actuellement, faut-il le souligner, 56 opérateurs économiques activent dans l’importation pour la revente en l’état des marques internationales, selon le ministre qui dira : «Comme cela se fait dans les pays voisins, on est capables de produire ces marques en Algérie», estimant qu’il est possible d’étendre cette industrie à d’autres marques internationales afin de «réduire la facture d’importation» et de «consolider la production nationale». «Beaucoup accusent l’Algérie d’être un pays fermé. 

Aujourd’hui, il y a de grandes marques. Je remercie la société Tayal pour la matière première et les marques qui ont fait confiance au marché algérien pour produire en Algérie comme plateforme d’exportation vers les autres pays», a encore déclaré le ministre.

A titre indicatif, selon les chiffres du ministère du Commerce, les importations de l’Algérie durant les 11 premiers mois de 2022 en produits textiles étaient de 231,42 millions de dollars, tandis que les exportations ont atteint 22,31 millions de dollars. 

Les importations de chaussures durant la période allant de janvier à novembre 2022 ont atteint 124,44 millions de dollars, contre des exportations de l’ordre de 102.000 dollars.

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