Le président sud-africain sera accompagné d’une délégation de haut niveau, dirigée par le ministre
sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola.
Le président sud-africain, Matamela Cyril Ramaphosa, effectuera, à partir d’aujourd’hui, une visite de travail en Algérie. Plusieurs activités tendant à renforcer les relations, toujours étroites, entre les deux pays sont au programme, dont la plus en vue est le discours du chef de l’Etat sud-africain devant le Parlement algérien, convoqué exceptionnellement pour l’occasion.
En effet, le président Abdelmadjid Tebboune a signé, mardi dernier, un décret présidentiel convoquant le Parlement, avec ses deux chambres, pour écouter le discours de l’invité de marque de l’Algérie. Une première pour un président sud-africain, qui s’adressera ainsi aux Algériens à travers les représentants de l’institution législative.
Dans son discours, Matamela Cyril Ramaphosa ne manquera pas de souligner l’excellence des relations entre les deux pays, qui n’ont jamais été ébranlées depuis plusieurs décennies. Le président sud-africain sera accompagné d’une délégation de haut niveau, dirigée par le ministre sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, Ronald Lamola.
Ce dernier est à Alger depuis dimanche dernier et a assisté à la 11e session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qu’a abrité la ville d’Oran. Outre ce discours devant les parlementaires algériens, Matamela Cyril Ramaphosa aura également des entretiens avec le président Abdelmadjid Tebboune.
Une même vision
Les deux chefs d’Etats coprésideront également la Haute Commission bilatérale, ainsi que le Forum d’affaires Algérie-Afrique du Sud, prévu aujourd’hui à l’hôtel Sheraton d’Alger. Ce Forum se tiendra en marge de la Haute Commission mixte algéro-sud-africaine. Considéré comme un mécanisme permettant d’évaluer et de penser la coopération bilatérale entre les deux pays, ce Forum est aussi une plateforme de discussion et d’échange, destinée aux opérateurs économiques des deux pays, qui auront ainsi à explorer les opportunités d’affaires, de développer des partenariats stratégiques et d’accroître les échanges commerciaux.
Outre les questions bilatérales, les responsables des deux pays devraient évoquer aussi les dossiers régionaux et internationaux sur lesquels l’Algérie et l’Afrique du Sud affichent une vision commune, notamment celui du Sahara occidental.
L’Afrique du Sud est l’un des rares pays d’Afrique à soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, considérant clairement qu’il s’agit d’une affaire de décolonisation. L’Afrique du Sud s’est distinguée également par sa position contre l’agression israélienne contre Ghaza en déposant une plainte devant la CPI pour génocide et crime de guerre.
Une plainte, soutenue par l’Algérie, et qui a abouti à l’émission de mandats d’arrêt internationaux contre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant.