Bien que le projet attend une concrétisation sur le terrain, les perspectives émanant du groupe omanais Saud Bahwan, portent essentiellement sur le choix de l’assiette foncière qui devra abriter le projet d’usine.
Le géant de l’automobile coréen Hyundai, en négociation depuis une année avec les autorités algériennes, a présenté de nouveaux détails sur son mégaprojet d’installation d’usine dans le pays.
C’est au cours de discussions tenues en fin de semaine dernière avec le groupe omanais Saud Bahwan qu’une nouvelle esquisse du projet a été dévoilée par Al-Mukhaini Bahouan Selman Saad Souhail, représentant du groupe.
Bien que les détails sur le lieu de l’implantation de cette nouvelle usine et les délais de sa livraison n’ont pas encore été divulgués, il ressort de la même réunion que le projet industriel sera doté d’un budget conséquent s’élevant à 400 millions de dollars. Bien que le projet attend une concrétisation sur le terrain, les perspectives émanant de ce groupe omanais, portent essentiellement sur le choix de l’assiette foncière qui devra abriter le projet d’usine.
En effet, il en ressort que le choix stratégique de l’implantation de cette usine devra être déterminant sur le plan de la superficie consacrée au vu de l’envergure du projet ainsi que sa position stratégique qui fera de lui un pôle pouvant jouer un rôle prépondérant dans l’industrie automobile du pays et dont ce groupe tient à les concrétiser une fois que l’usine sera lancée. «L’installation de cette future usine en Algérie convient à nos attentes à plusieurs égards.
L’Algérie est un pays qui offre plusieurs critères stratégiques axés sur la refonte économique entreprise par le gouvernement algérien, dont l’objectif est d’encourager principalement les investissements étrangers. L’Algérie est un point d’ancrage pour se rapprocher de nouveaux marchés et reste l’un des pays offrant la possibilité, par sa proximité et son potentiel industriel et économique, d’établir un lien solide entre trois continents, à savoir l’Afrique, l’Europe et le Moyen-Orient.
Hyundai compte en faire un pôle pour divers marchés de cette partie du monde», explique le groupe investisseur. Mais pour ce dernier, le marché local semble être la priorité absolue au vu des difficultés actuelles liées aux importations de véhicules, afin de répondre à une demande croissante de véhicules avec un critère tarifaire compétitif», ajoute le groupe.
Ambitions
Dans le détail, les responsables de la société ont exprimé leur disposition à mettre en place une usine conformément aux normes internationales de la société. La conception du projet prendra en compte, dès le départ, la création d’une ligne de construction de carrosseries et d’une ligne de peinture automobile. Trois modèles de voitures de tourisme de la marque Hyundai seront produits également, en plus de deux types de véhicules utilitaires.
Hyundai, qui a fait de l’innovation et de la durabilité des piliers de sa stratégie mondiale, prévoit, également, dans le même projet d’intégrer la fabrication de modèles électriques, marquant un pas significatif vers la transition énergétique dans la région. La marque n’a pas fait le pont sur ses ambitions à l’horizon de 2026, où elle comptera proposer une «artillerie» de véhicules conçus et adaptés aussi aux attentes de notre marché.
Le segment des low-cost sera un fer de lance pour la marque en Algérie, où elle aura à proposer un mini SUV et une berline tout aussi abordables. En soi, le projet est à fort potentiel industriel, car l’ouverture du marché algérien, axé sur l’industrie de véhicules, offre un terrain propice à sa concrétisation.
Cela d’autant que son implantation pourrait stimuler le développement de l’infrastructure nécessaire et créer de nouvelles opportunités pour le secteur, notamment en termes d’emplois et de transfert de technologie. Selon les contours du projet, l’usine devrait générer plusieurs milliers d’emplois directs et indirects (sous-traitance) et contribuera au développement du secteur industriel en Algérie. Il est à rappeler que le futur projet d’usine de Hyundai rentre dans le cadre des relations entre la Corée du Sud, le Sultanat d’Oman et l’Algérie.
Durant le mois de juillet 2024, l’ancien ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, avait reçu une délégation composée de grands responsables de la compagnie Hyundai et de l’Entreprise commerciale omanaise OTE Group, en vue de présenter le projet de fabrication automobile de la marque Hyundai en Algérie.
En octobre dernier, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, s’était rendu au siège de Hyundai, dans le cadre d’une visite en Corée du Sud. Lors d’une rencontre avec les responsables du constructeur automobile, M. Boughali avait fait état de préparatifs du Groupe pour implanter une usine en Algérie en 2025.