Le 16e Festival national du théâtre professionnel d’Alger (FNTP) aura lieu du 22 au 31 décembre courant au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi (TNA).
L’édition du FNTP 2023 est dédiée au comédien Sid Ahmed Agoumi. «Agoumi n’est plus à présenter. Nous sommes ravis que le parcours de ce grand artiste algérien soit évoqué lors du festival», a déclaré Mohamed Yahiaoui, commissaire du festival, lors d’une conférence de presse, organisée hier, à l’espace M’hamed Benguettaf, au TNA.
Une rencontre est prévue avec Sid Ahmed Agoumi, 83 ans, un artiste distribué dans une trentaine de films et une dizaine de pièces de théâtre. Un autre hommage se fera, selon Mohamed Yahiaoui, sous forme d’une distinction de l’excellence théâtrale. «C’est la première fois que le festival attribue cette distinction à un ou une artiste qui s’est distingué durant l’année dans le domaine théâtral. Un comité a été chargé de désigner un nom», a-t-il précisé.
Le festival sera lancé, vendredi 22 décembre à 18h, par un spectacle d’une cinquantaine de minutes conçu par Riad Beroual sous le titre «Fad’a al noujoum» (l’espace des étoiles), d’après un texte de Zine Eddine Khettab et Soumia Bounab et une musique de Zakaria Bensalah.
Sur six pièces proposées par les théâtres régionaux, dix ont été retenus par le comité de sélection pour participer à la compétition officielle du festival. Il s’agit de : «Ichiou» de Azouz Abdelkader (Biskra), «Tourab el jounoun» (la terre de la folie) de Hocine Mokhtar (Béchar), «Istirahatou el mouharidjine» (le repos des clowns) de Wahid Achour (Constantine), «Yaoum kabla el kiyama» (Un jour avec l’Apocalypse) de Mohamed Frimehdi (Mascara), «Le banquet» de Fouzi Ben Brahim (TNA), «El mouhtachad» (le campement) de Seifeddine Bendar (Souk Ahras), «Safar» de Haroun Kilani (Laghouat), «Halaq Ichbilya» (le coiffeur de Séville) de Hebal Boukhari (Annaba), «Tahat el hissar» (Etat de siège) ) de Abdeladim Khemri (Skikda) et «Thawra» (Révolution) de Abdallah Marbouh (Sidi Bel Abbès).
Fadila Hachemaoui présidente du jury
Trois associations participent également à la compétition officielle, sélectionnées lors des festivals de Sidi Bel Abbès, Guelma et Mostaganem : El Moudja pour la pièce «Africa 45 60» de Adel Touil, Numidia pour «Nezhaw fel harab» (on s’amuse pendant la guerre) de Halim Zedam et Chem’a pour «Chema d’origine» de Abdeldjalili Nedjaï.
Tous les spectacles en compétition, à 15h et 19h, sont suivis par des débats critiques avec le public et la presse au niveau de l’espace M’hamed Benguettaf.
Présidé par la comédienne Fadila Hachemaoui, le jury est composé de la metteure en scène Hamida Aït El Hadj, l’universitaire Mohamed Chergui, le scénographe Mourad Bouchehr, le musicien Lotfi Saïdi, l’auteur Mohamed Bouiche et le metteur en scène Aissa Djakati.
En plus du grand prix, sept distinctions sont prévues pour les meilleurs texte, mise en scène, scénographie, interprétation féminine et masculine et création musicale ainsi que le prix spécial du jury.
Une dizaine de spectacles seront présentés en hors compétition (Off) au niveau du Théâtre d’Alger-centre. Ali Sellali ou Allalou, l’un des pères du théâtre algérien moderne, sera honoré avec une rencontre dédiée à son parcours, animée par l’universitaire Ahmed Cheniki, le mardi 26 décembre, à 10h, au niveau de l’espace M’hamed Benguettaf.
Le hall du TNA au nom de Allalou
Le hall du TNA portera le nom de Allalou. Sa famille a remis, selon Mohamed Yahiaoui, une partie des archives personnelles de cet homme de théâtre au TNA. Un projet de création d’un Centre national des archives du théâtre algérien est en phase de préparation actuellement par le metteur en scène Ziani Chérif Ayad.
Abdelhamid Alaoui, enseignant à l’université d’Alger et membre du commissariat du festival, animera, à l’espace M’hamed Benguettaf, une rencontre sur «le théâtre et la résistance», le samedi 23 décembre à 10h, avec la participation de Abdelhalim Bouchraki, Mohamed Karim Asouane et Hmida Layachi.
Abdelnacer Khelaf, critique et directeur du Théâtre régional de Djelfa, animera, de son côté, un débat, le lundi 25 décembre à 10h, sur la fordja et les formes théâtrales populaires. Le mercredi 27 décembre, un autre débat est prévu sur la participation de la femme au théâtre algérien, modéré par Inchirah Saâdi avec les interventions des universitaires Djamila Mustapha Zegaï et Nesrine Benmohamed et les metteures en scène Lynda Sellam et Chahinez Neghouache.
Le FNTP n’a pas omis de se rappeler, en leur rendant un hommage, les artistes disparus cette année : Mohamed Adlène Bekhouche, Abdelhalim Zribi et Nadia Djebili. Les compagnons de ces artistes viendront témoigner lors d’une matinée qui leur est consacrée, le 30 décembre 2023, sur le travail au théâtre, au cinéma et à la télévision.
Trois ateliers de formation sont prévus du 23 au 27 décembre courant sur l’actorat, l’écriture dramatique et la régie de théâtre, animés par, respectivement, Haidar Benhassine, Fethi Kafi et Chérif Cheikhchioukh, au niveau de la salle Abdelkader Safiri (TNA), la Cinémathèque d’Alger et la salle Hadj Omar (TNA).
Tout le programme du FNTP est disponible sur la page Facebook du festival : https://www.facebook.com/fcntp/?locale=fr_FR