Le Premier ministre, Nadir Larbaoui, a présidé, samedi soir, une cérémonie officielle en commémoration de la Journée internationale de la femme. Au nom du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le chef de l’Exécutif a honoré onze femmes qui se distinguent et excellent dans divers domaines scientifique, artistique, médiatique ainsi que dans les métiers d’artisanat.
Parmi elles, le général-major Messaouda Boulanouar, directrice générale de l’Institut national des hautes études de la sécurité (Inhes), Khadidja Mokeddem, récipiendaire du prix d’excellence de la Ligue arabe dans le domaine du développement communautaire (édition 2024) et qui occupe le poste de directrice de la recherche au Centre national de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc) depuis 2021. Ont également été honorées la journaliste Nadia Kerraz, directrice du quotidien Horizons ainsi que Messaouda Haoula, artisane spécialisée dans le tissage de tapis, originaire de la commune de Babar (wilaya de Khenchela).
A noter aussi l’étudiante lauréate Nesrine Bouzid ainsi que Dalila Ourfali, excellant dans le domaine du patrimoine culturel et Rim Gasmi, enseignante au Centre universitaire d’Illizi et lauréate du Prix international de la technologie aux Etats-Unis. Il s’agit également de Samira Guettouche, spécialiste du tissage et de la couture de vêtements traditionnels, de la comédienne Atika Toubal, et de Khadidja Bousbiaat, qui s’est distinguée dans l’arboriculture fruitière, et enfin de Sabrina Mokrani, fondatrice d’une école privée pionnière en formation dans le domaine de la communication institutionnelle.
Héroïsme des femmes
Dans une allocution de circonstance, Soraya Mouloudji, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, a souligné le rôle central que jouent les femmes dans la construction et le progrès du pays. Rappelant, au passage, l’héroïsme des femmes algériennes pendant la Révolution de libération.
Pour la représentante du gouvernement, la célébration des femmes algériennes «se veut une reconnaissance de leur brillant parcours aux niveaux continental et international».
Cet événement, qui s’inscrit dans le cadre d’une célébration nationale de la femme, témoigne, affirme la ministre, de la volonté des autorités d’encourager et de soutenir le leadership féminin à tous les niveaux.
Aussi elle a mis en avant le souci de l’Etat algérien de «consacrer l’autonomisation politique de la femme», réaffirmant les efforts consentis pour «la promotion de ses droits, à travers le renforcement de la représentation des femmes dans les assemblées élues», ce qui s’est traduit, a-t-elle dit, par «la consécration du principe de parité hommes-femmes dans la composition des listes électorales».
Le ministre a rappelé que les Algériennes dominent des secteurs stratégiques, notamment l’éducation nationale et la santé, où elles ont réalisé des «résultats exceptionnels». Les filles ont une position prépondérante dans les universités et les grandes écoles représentant, selon la ministre, 65% des 1,8 million d’étudiants universitaires inscrits pour l’année académique 2024/2025.
Dans le secteur de la justice, les femmes connaissent une ascension notable, constituant 48% du corps de la magistrature. Elle a indiqué par ailleurs que 78% des diplômés en sciences médicales sont des femmes.