L’agression sioniste contre l’enclave palestinienne fait près de 9000 morts : Nouveau carnage israélien à Ghaza

01/11/2023 mis à jour: 03:41
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Une nouvelle boucherie commise par les forces d'occupation israéliennes dans le camp de Jabalia à l'extrême nord de Ghaza

La population de Ghaza a vécu, hier, une nouvelle journée d’horreur, avec son lot de morts, de blessés et de destructions. Alors que la pression pour un cessez-le-feu augmente de plus en plus au niveau international, les forces d’occupation israéliennes redoublent de férocité en intensifiant leurs bombardements qui ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés supplémentaires. 

Selon des sources locales palestiniennes, citées par l’agence Wafa, des avions de guerre israéliens ont visé plusieurs zones au centre et au nord de la bande. Situé à l’extrémité nord de Ghaza, le camp de Jabalia, le plus peuplé de la bande, a subi un pilonnage inédit. 

Selon la chaîne qatarie Al Jazeera qui cite des sources locales, pas moins de 400 personnes ont péri dans cette nouvelle attaque contre ce camp qui a déjà fait l’objet de plusieurs frappes aériennes et terrestres. Mais les bombardements d’hier ont été de loin les plus meurtriers, estiment les correspondants de médias étrangers présents sur place. Selon le bureau du ministère palestinien de l’Intérieur, les forces de l’occupation ont largué sur le camp en question six grosses bombes de plus d’une tonne chacune, provoquant un énorme trou et dévastant totalement un quartier résidentiel. 

Comme dans toutes les tueries perpétrées par l’armée de l’occupation, la plupart des victimes sont des enfants et des femmes. Les raids aériens ont également ciblé d’autres localités au centre et au sud de Ghaza. L’agence Wafa fait état de plus de 13 Palestiniens tués et des dizaines d’autres grièvement blessés, lors de nouvelles frappes ayant ciblé un bâtiment résidentiel dans le camp de réfugiés d’Al Nusseirat au centre de Ghaza. Plus de 15 corps sans vie ont été retirés des décombres des maisons détruites et une cinquantaine de blessés. 

Les forces de l’occupation ont également pris pour cible l’hôpital Nasser, l’hôpital turc de Sadaqa et un centre de santé affilié à l’office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa). Mêmes des entrepôts du Croissant-Rouge palestinien adjacents à l’hôpital Al Quds ont été bombardés et sérieusement endommagés, précise l’agence de presse palestinienne qui signale, dans ce sillage, l’empêchement des autorités de l’occupation de toute évacuation des malades de la bande de Ghaza pour recevoir les soins adéquats dans des hôpitaux de Jérusalem. 

Dans son rapport quotidien, le ministère palestinien de la Santé  a indiqué que le nombre de morts a atteint 8610 et celui des blessés se rapproche des 24 000 si l’on comptabilise les 125 Palestiniens tués et les 2050 blessés en Cisjordanie occupée. En plus de l’intensification des bombardements, les forces d’occupation israéliennes poursuivent leur opération terrestre avec de nouvelles incursions dans la partie nord de la bande. 
 

Combats au sol 

Les brigades Izz Al Din Al Qassam, branche militaire du mouvement de résistance palestinienne Hamas, ont annoncé avoir ouvert le feu sur des véhicules militaires pénétrant dans la zone de Tawam, au nord-ouest de la bande de Ghaza. Elles ont également affirmé que leurs combattants étaient engagés dans de violents combats avec les forces de l’occupation au niveau du secteur nord-ouest de la bande, assurant avoir endommagé deux véhicules blindés par des obus. 

Un autre un engin militaire israélien a été détruit à l’est du passage d’Erez par la résistance palestinienne qui a également réussi à repousser, avec des tirs de mortier, une section de l’armée de l’occupation qui avançait vers le passage de Kerem Shalom, à l’est de Rafah. Beit Hanoun, une ville de 35 000 habitants au nord-est de la bande, a été elle aussi le théâtre de violents combats entre les brigades Al Qassam et l’armée de l’occupation. La chaîne Al Jazeera rapporte que la résistance palestinienne a éliminé une sous-division de l’armée israélienne après qu’elle soit entrée dans un bâtiment et pris pour cible un bulldozer et un char qui la sécurisaient. Aussi, des éléments de la résistance palestinienne ont ciblé un certain nombre de chars ennemis pénétrant dans l’axe Tawam, au nord-ouest de Ghaza. Dans une conférence de presse animée à Beyrouth, Hamad Ghazi, un des dirigeants du mouvement Hamas, qualifie l’incursion terrestre de l’armée de l’occupation de «tentative ratée de remonter le moral de la rue israélienne». 

Selon lui, la branche armée du Hamas était suffisamment préparée et équipée pour repousser cette incursion, assurant que «Ghaza sera un cimetière» pour les forces de l’occupation qui ont annoncé avoir pénétré sur environ trois kilomètres au sud-est de la ville de Ghaza, atteignant le boulevard Salah Al Dine qui relie le nord et le sud de la bande. Les combats au sol «sont féroces», comme le reconnaît l’armée israélienne dans un communiqué. 

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a une nouvelle fois exprimé sa «profonde inquiétude» quant à la persistance des bombardements israéliens sur Ghaza. «Je reste très inquiet du risque d’une dangereuse escalade au-delà de Ghaza, et j’appelle tous les dirigeants à faire preuve de la plus grande retenue pour éviter une conflagration plus large», a-t-il affirmé, tout en réitérant son appel à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat». 

Il s’est dit également «consterné par les informations indiquant que deux tiers de ceux qui ont été tués sont des femmes et des enfants». M. Guterres rappelle que «les règles du droit humanitaire ne sont pas un menu à la carte et ne peuvent pas être appliquées de façon sélective». 

De son côté, le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Ben Hamad Al Boussaidi, a appelé la communauté internationale à «mener une enquête et à poursuivre Israël» pour avoir délibérément pris pour cible des civils dans la bande de Ghaza. «Le sultanat d’Oman est attaché à des solutions politiques fondées sur le dialogue et la primauté du droit international, et si nous voulons une solution finale et juste à la question palestinienne ou au conflit israélo-arabe, cela ne viendra pas militairement, mais plutôt par des moyens pacifiques, ce qui signifie que la solution possible et durable réside dans des solutions politiques, le dialogue et un engagement fort et commun », a-t-il souligné.  

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