La question palestinienne s’invite dans le foot

10/11/2024 mis à jour: 02:31
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Après les manifestations de rue du printemps dernier dans plusieurs villes européennes et américaines ainsi que sur les campus d’universités aussi prestigieuses les unes que les autres, au cours desquelles les protestataires ont dénoncé le génocide israélien à Ghaza et en Cisjordanie, c’est au tour des stades de foot européens et de leurs abords immédiats de s’enflammer en signe de solidarité avec les Palestiniens qui subissent des crimes de guerre au quotidien, à travers les bombardements massifs, les massacres de centaines de civils ordonnés par les dirigeants sionistes extrémistes et racistes de Tel-Aviv. 

Et dont la finalité n’est rien d’autre que d’achever le nettoyage ethnique des Palestiniens ordonné il y a 77 ans par leurs prédécesseurs tout aussi racistes qu’ont été les Ben Gourion, Rabin, Moshe Dayan et autre Sharon. Le plan «Daleth», lancé une année avant la proclamation de la création de l’entité sioniste, sous un mandat britannique finissant et plus irresponsable que jamais en matière de protection des populations arabes vivant sur l’ensemble de la Palestine, visait à vider des villes comme Haïfa ou Jaffa et bien d’autres ainsi que des milliers de villages de leurs populations arabes. Plus de 900 000 Palestiniens ont été chassés des terres de leurs ancêtres et de leurs foyers par des milices terroristes sionistes du Stern, de la Haganah et de bien d’autres. Cette tragédie va passer dans l’histoire du peuple palestinien sous l’appellation de la «Nakba», la catastrophe. 

Dénoncer aujourd’hui une telle tragédie qui se poursuit après plus de 70 ans est très mal vu dans les pays occidentaux et surtout par leur classe politique. Depuis le 7 octobre dernier, non seulement elle est carrément occultée dans un élan négationniste pour ne déplaire à Israël et les juifs du monde entier, envers qui l’Europe occidentale n’a pas encore soldé ses comptes par rapport à la «Shoah» du fait du comportement de l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, la complaisance de l’Europe, culpabilisée en permanence, fait qu’Israël jouit d’une totale impunité au point où elle est prête à fermer les yeux sur le génocide qui se déroule au Proche-Orient pour réparer l’injustice qui a été commise envers les juifs durant la Seconde Guerre mondiale. 

La moindre dénonciation par rapport au génocide en cours en Palestine est aussitôt frappée du sceau de l’antisémitisme que les dirigeants sionistes savent manier à travers un discours victimaire et culpabilisant envers les dirigeants d’Europe dont ils attendent plus de complaisance. Une complaisance qui s’accompagne du fameux «double-standard» dans l’appréciation de tout ce qui touche de près ou de loin le drame palestinien. 
 

Ainsi, le déploiement d’une banderole proclamant la liberté pour la Palestine dans une tribune du Parc des Princes, à Paris, lors de la rencontre du Paris Saint- Germain contre l’Atlético Madrid, a déchaîné les foudres de la majeure partie de la classe politique française qui a lu de manière unanime des propos antisémites, prenant fait et cause pour le Hamas. «Un encouragement au terrorisme», ont même affirmé des dirigeants de droite et de l’extrême droite françaises. 

Aux Pays-Bas, l’hystérie contre l’antisémitisme a frappé plus fort, au point de provoquer un emballement médiatique d’une rare ampleur jusqu’à susciter des réactions intempestives en Israël. La rencontre du club néerlandais Ajax Amsterdam contre un club de Tel-Aviv, dans le cadre de la Ligue Europa, a été suivie d’échauffourées entre des manifestants néerlandais et des supporters israéliens. 

Des images montrées en boucle sur toute les chaînes de télé occidentales accompagnées de commentaires complaisants qui insistent beaucoup plus sur le nombre de blessés israéliens et qui crient encore à l’antisémitisme, dénonçant un pogrom contre les supporters israéliens, etc. Alors que dans un montage médiatique partial, on oublie d’insister quand on ne passe pas carrément sous silence que ces mêmes supporters de Tel-Aviv ont arraché un drapeau palestinien aux cris de «fuck you Palestine». 

Ou encore ces chants racistes appelant à ce qu’on «laisse en paix l’armée israélienne pour finir le travail». Ces actes et provocations auraient dû être dénoncés, sinon condamnés. Pas la moindre réaction, ni aux Pays-Bas ni dans les autres capitales d’Europe occidentale. On préfère regarder ailleurs.  

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