Journée internationale du rire : Engouement des jeunes pour le one-man-show

08/05/2023 mis à jour: 23:53
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Les jeunes artistes ont montré de l’intérêt pour le one-man-show

Cette journée initiée en 1998 a lieu le premier dimanche du mois de mai qui coïncide cette année avec la date du 7. «Vu l’importance du rire dans la société, nous avons tenu à marquer cet événement en faisant en sorte que la sortie de la 32e promotion des jeunes que nous formons ici se fasse  dans ce cadre-là», explique Mohammed Mihoubi, président de l’association et principal formateur. 

«Ce sont des formations de trois mois durant lesquelles les élèves apprennent les bases du métier et c’est à eux de faire le reste s’ils veulent par la suite se lancer dans le domaine du 4e art en général ou de la comédie en particulier», ajoute-t-il. Le fait est qu’il y a un engouement des jeunes pour le one-man-show dû sans doute à la réussite de quelques-uns de leurs camarades. Quoiqu’il en soit, la cérémonie, organisée samedi après-midi au lieu de dimanche, légèrement décalée pour des raisons de calendrier, est dédiée au rire. 

Il s’agissait d’abord, comme c’est le cas habituellement, de rendre un hommage à une figure illustre de la scène nationale. Pour rester dans le registre du rire, le choix a été porté cette fois sur le regretté Rouiched, de son vrai nom Ahmed Ayad. «Voilà un grand acteur dont les rôles comiques au cinéma ou à la télévision lui ont collé à la peau durant toute sa vie (Hassan Terro notamment où il est également crédité comme auteur mais aussi  Hassan Niya, Hassan Taxi, etc.) et qui sont restés ancrés dans la mémoire collective, mais nous voulons à travers cet hommage montrer également que tout ne tombe pas du ciel et qu’un travail préalable est toujours nécessaire en rappelant que Ahmed Ayad est issu du théâtre, qu’il a lui-même joué et produit des pièces», explique le même animateur, précisant devant le public que le surnom Rouiched est en soi un symbole qui renvoie à son aîné Rachid Ksentini, la déformation linguistique voulant dire le «petit Rachid». 

Les futurs humoristes qui se sont succédé sur la scène, y compris des jeunes femmes, avaient tous en commun le désir de faire rire les autres, d’où cette ambiance joyeuse.  «Rire sans raison», est un passage présenté par un comédien qui a imité l’expérience d’un médecin en Inde ayant imaginé un yoga spécifique pour mieux guérir ses patients. «Rire du rire», c’est à titre illustratif le choix d’un comédien qui s’est ingénié à imiter différentes catégories du rire, ou plus précisément, les postures des gens qui rient. 

L’interactivité avec le public est le propre de ce genre de comédies et les spectateurs dans leur diversité n’ont pas la même posture face à ce qu’on leur présente sur scène. «Il faut savoir que les comédiens recourent à des complices pour booster la réactivité du public que ce soit pour les applaudissements ou même pour le déclenchement des rires», leur explique-t-on en les prévenant que le succès n’est jamais garanti et que, pour se prémunir des aléas de la vie, il vaut mieux s’assurer d’avoir une source de revenus en parallèle pour les plus âgés et de réussir les études pour les plus jeunes.         

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