Situé au pied des monts de l’Atlas blidéen, à 35 km d’Alger, Hammam Melouane – que d’aucuns désignent à tort ou à raison par Hammam Elouane (bain coloré) alors que d’autres attribuent l’appellation à Melouana, fille du Dey Hussein qui avait guéri grâce à l’eau de source – est un village considéré comme un lieu de villégiature.
Ce bourg autrefois devenu grand village, de nos jours, est très connu pour être activement fréquenté par la population rurale et les familles des communes environnantes. Un lieu réputé pour son établissement d’hydrothérapie niché dans des paysages féeriques par endroits, invitant le visiteur à dérouler du regard les versants verdoyants de l’oued le long duquel serpentent les eaux à partir des monts de Chréa et de Médéa.
Depuis tout le temps, les gens y affluent, qui pour se refaire une santé de bien-être dans le bain thermal aux multiples vertus thérapeutiques, qui pour se requinquer et retrouver un regain de vitalité, l’espace d’une journée sur les berges du lit rocailleux, à l’ombre d’une pinède ou dans une clairière parsemée de caroubiers et qui pour s’offrir quelques menus objets ou produits maraîchers du terroir.
Des terrains choisis dans des taillis plus ou moins aménagés sont destinés aux amateurs de pique-nique et ce, depuis l’entrée du chef-lieu de la commune de Hammam Melouane jusqu’à la localité de Megtaâ Lazreg. Mais au-delà du complexe thermal qui attire la foule nombreuse, une chose relève l’attention du quidam. L’on n’est pas resté insensible, à notre tour.
La population rurale, à son grand dépit, fait quelque part tintin ! Pourquoi ? me diriez-vous. Pour la seule et unique raison qu’il n’y a point d’officine de pharmacie dans le chef-lieu de la commune de Hammam Melouane qui compte, pourtant, quelque 10 000 âmes, sinon plus avec les hameaux juchés ici et là en extra-muros.
Pour faire «leurs emplettes» de médicaments, les malades doivent se rendre dans la pharmacie située au lieudit Cité Nouvelle qui est davantage proche de la circonscription administrative de Bougara que du chef-lieu de la commune de Hammam Melouane. «Ce n’est pas normal !», tempêtent de jeunes gens qui se font relayer par d’autres : «Comble de l’ironie, il existe un centre thermal dans la commune mais pas de pharmacie !»
Nous ne sommes pas restés sourds à ce même grief lancé par des vieux qui abondent dans le même sens: «Même si des pharmaciens d’officine privés refusent de s’installer dans le chef-lieu de notre commune, pour des raisons commerciales, les collectivités locales doivent penser à ouvrir un établissement public pour éviter de longs déplacements aux malades, notamment les plus âgés.»