Instantané - L’Opéra d’Alger : pour un souffle nouveau ?

15/01/2024 mis à jour: 14:05
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L’Opéra d’Alger Boualem Bessaïh, implanté dans le fahs algérois, est un véritable joyau pour la culture. Opérationnelle depuis 2016, la structure qui s’étend sur 3,5 ha, abrite trois départements : l’orchestre symphonique, l’ensemble andalou ainsi que le Ballet national, auquel s’ajoute le chœur d’Alger, dirigé par Zoheir Mazari, qui offre ses prestations à l’occasion.

Les responsables, qui se sont succédé à la tête de cette institution, avaient déroulé le tapis à des formations artistiques qui, pour célébrer un événement national, animant un gala, organisaient un festival international musical ou rendaient hommage à une figure historique.

Soit. Certes, nombre de groupes du monde de la culture avaient foulé la belle scène de cet antre culturel pour décliner des spectacles artistiques, notamment musical et chorégraphique.

Mais d’aucuns diront qu’en dehors des spectacles proposés et organisés par des organes indépendants de la structure de Ouled Fayet, celle-ci n’offrait pas grand-chose au public, se montrant chiche ou à court d’idées – c’est selon – quant à la production de prestations propres à elle, comme par exemple les ouvrages dramatiques mis en musique, composé de récitatifs, d’airs, de chœurs avec accompagnement d’orchestre.

«Elle se contente de programmes issus d’entités extérieures pour meubler son espace-temps», susurrent d’autres. On sait que l’Opéra d’Alger est loin d’avoir la réputation du théâtre Bolchoï, du bel opéra Garnier ou du prestigieux théâtre d’opéra, la Scala de Milan, mais a-t-il la latitude de réaliser une œuvre musicale inspirée de notre patrimoine en mobilisant son orchestre, son ballet, son chœur et ses artistes lyriques ?

En marge de la conférence de presse, animée mardi dernier – en prévision du gala de solidarité avec le peuple palestinien qui aura lieu le 20 janvier à l’Opéra d’Alger – par Abdelkader Bouazarra, ce dernier a laissé entendre devant un parterre de journalistes que l’Opéra connaîtra un souffle nouveau.

L’ex-directeur de l’INSM, qui s’est vu confier dernièrement les rênes de l’institution culturelle de Ouled Fayet a, visiblement, cette propension à booster l’opéra et étoffer son agenda, à travers notamment la décentralisation de ses activités artistiques, comme il l’avait fait lorsqu’il programmait des tournées de manière régulière, à travers les wilayas du pays avec l’orchestre symphonique national qu’il chapeautait.

C’est, en tout cas, tout le mal qu’on souhaite au «gouverneur» fraîchement installé à l’Opéra d’Alger qui, par ailleurs, nourrit l’ambition de marquer le 70e anniversaire du déclenchement de la glorieuse guerre de Libération nationale avec une œuvre «haut en couleur». Pour peu que les moyens y soient.
 

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