Instantané / Déficience de Netcom et défaillance écocitoyenne

09/12/2023 mis à jour: 09:15
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Bien que des efforts soient déployés par les services de Netcom pour rendre proprettes nos cités, le décor que nous renvoient ces dernières sur le plan salubrité publique est des plus désolants, voire repoussants dans certains espaces publics de la capitale. 

Cela étant, les administrés accusent l’établissement de wilaya chargé du nettoiement et de la collecte des ordures ménagères de ne pas assurer convenablement son rôle au moment où celui-ci renvoie la balle à l’incivisme criant des citoyens, lesquels citoyens ne se donnent pas la peine de souscrire à l’écogeste ou l’écoresponsabilité. 

Il faut être frappé de cécité pour ne pas voir les équipes de Netcom patrouiller de jour comme de nuit pour débarrasser le plancher de nos quartiers des restes ménagers comme il faut être aveugle pour ne pas relever les monticules de détritus, un décor planté à longueur de journée et de nuit au coin de nos rues. Une réalité qui somme toute cultive le paradoxe. 

Chacune des deux parties, citoyens comme Epic Netcom, a, toutefois, sa part de responsabilité. Si les premiers sont en porte-à-faux avec le comportement écocitoyen et très peu enclins à l’action associative, quand il s’agit d’entretenir le cadre de vie dans lequel ils évoluent, le second est loin de faire preuve de rigueur dans la besogne qu’il mène chaque jour que Dieu fait. Le programme d’exercice dont il fait sien révèle une inefficience d’où les carences relevées ici et là dont les points noirs qu’il crée sur la voie publique. 

A l’image de l’avenue Abdelkader Ziar parsemée de points noirs ou le boulevard Emir Khaled (ex-Pitolet), dont le décor donne le haut-le-cœur le long de sa façade maritime que les collectivités locales disent pourtant vouloir rafraîchir. 
 

Au lieu de recourir aux micro-bennes permettant d’opérer de manière pratique à l’enlèvement des ordures le long des rues adjacentes reliant l’avenue au boulevard qui s’ouvre sur la mer, l’Epic Netcom semble trouver l’astuce en évitant ces passages sous prétexte que ces derniers sont étroits pour «forcer» les riverains à venir déverser leurs rejets domestiques dans des bacs crades adossés le long du cimetière chrétien dont le mur a perdu depuis de sa blancheur immaculée. 

Et les exemples sont légion. Autre tare et non des moindres, certains riverains affirment ne pas voir de balayeurs sillonner leurs rues depuis des lustres, faute, selon le responsable du service hygiène de la commune de Bologhine d’agents de suffisants. «Comment voulez-vous assurer le balayage des rues de la commune avec un effectif de six agents pour 32 000 habitants ?», s’interroge-t-il sur un air dépité. 

Une déclaration qui prouve si besoin est l’incapacité à gérer une géographie sur le plan de la salubrité publique. 
 

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