L’émissaire onusien Staffan de Mistura a effectué, la semaine passée, une tournée dans la région, où il a pris contact avec les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, et discuté sur la réalité et les perspectives du processus de paix parrainé par les Nations unies dans la dernière colonie d’Afrique.
L’Algérie et l’Ethiopie ont réaffirmé, dimanche à Addis-Abeba, leur soutien au droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.
Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental et chef de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), Alexander Ivanko, et l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, présenteront leur exposé aujourd’hui lors de la réunion du Conseil de sécurité.
«Nous exprimons notre inquiétude concernant les restrictions à la liberté de mouvement et de réunion imposées (par le Maroc) aux défenseurs des droits de l'homme sahraouis et étrangers», ont déclaré les experts des Nations unies chargés des questions des droits de l'homme.
L’Algérie déplore la confirmation de la position américaine reconnaissant la «souveraineté marocaine sur le Sahara occidental» et appuyant le plan d’autonomie «comme seule solution» à ce conflit. «L’Algérie a pris connaissance de la réaffirmation par le Département d’Etat de la position des Etats-Unis d’Amérique considérant le plan d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine comme la seule solution au conflit du Sahara occidental», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, rendu public hier.
L’envoyé onusien a effectué récemment des visites similaires au cours desquelles il a pris contact avec les deux parties en conflit, le Royaume du Maroc et le Front Polisario, ainsi que la Mauritanie, considérée tout comme l’Algérie, deux pays observateurs dans le processus mené par les Nations unies.
Le peuple sahraoui continue de réclamer son droit à l’autodétermination, tout en dénonçant la poursuite des crimes commis par l’occupant marocain dans la dernière colonie d’Afrique.
La question fondamentale pour le Conseil onusien est de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable, garantissant l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
L'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a effectué, hier, une visite dans les camps de réfugiés sahraouis où il devra rencontrer les autorités sahraouies dans une tentative visant à relancer le processus de règlement politique de la question du Sahara occidental.
Dans une tribune publiée dans la presse, sous le titre «La malédiction des ressources et la lutte pour l’autodétermination au Sahara occidental», M. Botes s’est attardé sur la lutte du peuple sahraoui et sur les privations qu’il subit.
Deux ONG internationales ont exprimé leur «profonde préoccupation» face à la «crise persistante» des droits humains au Sahara occidental occupé par le Maroc, appelant le Conseil de sécurité à inclure la surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso).
L’Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (Afapredesa) a condamné «fermement» l’expulsion d’une délégation de juristes espagnols du Sahara occidental, samedi, par les autorités d’occupation marocaines, critiquant «la passivité de la communauté internationale» qui a «abandonné» le peuple sahraoui.
Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a condamné l’expulsion des juristes espagnols, appelant la communauté internationale à «exercer des pressions» sur le Maroc pour «lever le blocus militaire et médiatique imposé à la partie occupée du Sahara occidental» et à «mener à bien le processus de décolonisation du Sahara occidental».
Affirmant leur solidarité avec les militants des droits de l'homme et résistants sahraouis qui luttent pour l'exercice du droit à l'autodétermination, les prisonniers sahraouis du groupe «Gdeim Izik» ont réitéré, dans une déclaration, leur appel à la communauté internationale pour «la protection du peuple sahraoui de l'oppression».
Lors de cette session, Staffan de Mistura présentera un rapport sur «la situation et les perspectives du processus de paix» au Sahara occidental, au moment où le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Minurso, Alexander Ivanko, présentera un rapport sur «le développement de la situation dans la zone couverte par le mandat de la mission de l’ONU».
«Au moins 127 civils sahraouis, qui habitent dans les territoires libérés (...), ont été tués depuis cette date par les engins volants» fournis notamment par l’entité sioniste, a précisé l’Humanité.
L’Algérie «exprime son inquiétude face à l’aggravation persistante de la situation humanitaire dans les territoires palestiniens occupés, suite au génocide» perpétré par l’occupation sioniste depuis octobre 2023.
Le quotidien espagnol El Independiente a indiqué qu’en février, le Makhzen a cyniquement expulsé trois députés européens venus enquêter sur la répression exercée contre les Sahraouis et le pillage illégal des ressources naturelles du Sahara occidental.
l L’université Oran 2 accueille actuellement 16 étudiants sahraouis, 7 en droit, 4 en langues étrangères, 2 en sciences économiques, commerciales et de gestion, 2 en sciences sociales et 1 en sciences de la terre et de l’univers.
Depuis début 2025, les autorités marocaines ont intensifié la répression au Sahara occidental, empêchant l’accès des observateurs étrangers et des organisations indépendantes, a rapporté vendredi l’APS. Les violations des droits de l’homme y sont systématiquement documentées par des ONG internationales, malgré les tentatives du Maroc d'étouffer toute voix discordante.