L’Iran a indiqué hier qu’il n’y a «rien de nouveau» dans un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publié la veille, faisant état d’une accélération de la production d’uranium hautement enrichi par la République islamique. Selon l’agence onusienne, l’Iran «a augmenté sa production d’uranium hautement enrichi au cours des dernières semaines, alors qu’il avait ralenti le rythme depuis le milieu de l’année 2023».
Depuis janvier 2016, l’AIEA vérifie et contrôle la mise en œuvre des engagements liés au nucléaire, pris par l’Iran dans le cadre de l’accord de Vienne sur le nucléaire conclu en 2015 entre la République islamique et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France ainsi que l’Allemagne).
L’Iran a appelé hier à une réunion «le plus tôt possible» en vue de rétablir l’accord sur le nucléaire conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, alors que les négociations à Vienne sont interrompues depuis le 11 mars.
L’Iran a exprimé ses doutes lundi quant à «la volonté» des Etats-Unis de parvenir à un accord sur son programme nucléaire, invoquant des divergences qui persistent malgré un an de discussions pour relancer le pacte conclu en 2015 entre Téhéran et six grandes puissances
Le ministre iranien des Affaires étrangères a accusé dimanche 10 avril les Etats-Unis de chercher à "imposer de nouvelles conditions" lors des pourparlers de Vienne sur le rétablissement de l'accord nucléaire de 2015.
Les Etats-Unis sont «déterminés» à empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire, a assuré hier à Jérusalem le secrétaire d’Etat Antony Blinken, qui cherche à atténuer les tensions avec Israël et des pays arabes sur un possible accord avec Téhéran.
La Russie a été accusée de vouloir faire dérailler les négociations sur le nucléaire iranien après avoir réclamé, le 5 mars, des garanties américaines que sa coopération future avec l’Iran dans le domaine du nucléaire civil ne serait pas affectée par les sanctions adoptées à cause de l’offensive russe contre l’Ukraine.
La Russie a réclamé à Washington la garantie que les sanctions la visant à cause de l’Ukraine ne concerneront pas sa coopération avec l’Iran, avant de relancer l’accord sur le nucléaire iranien, a indiqué hier le chef de la diplomatie russe.