Déférés devant le CSM (Conseil supérieur de la magistrature), qui les a révoqués, cinq magistrats comparaîtront demain devant le tribunal de Bouira, pour corruption. L’affaire intervient quelques semaines après l’arrestation d’un magistrat, président de la chambre pénale près la cour de Tipasa. Depuis près d’un mois, de nombreux magistrats ont fait l’objet de sanctions et de poursuites judiciaires.
Les quatre magistrats qui avaient introduit des requêtes devant le tribunal de Chéraga, pour invalider l’assemblée générale du Syndicat national des magistrats (SNM) du 14 février 2023, ont reçu la semaine dernière un courrier du président du syndicat les informant du gel de leur adhésion à l’organisation et leur renvoi devant la commission disciplinaire.
Alors que la direction du Syndicat national des magistrats (SNM) informe les cours de la tenue d’une assemblée générale élective le 4 avril prochain, une nouvelle plainte, cette fois-ci en référé, a été déposée jeudi dernier, par quatre juges, pour geler le nouveau statut de l’organisation, en attendant que le tribunal de Chéraga statue sur leur requête du 20 mars.
Totale mainmise sur l’Etat par le président Saïed avec sa dissolution, avant-hier, du Conseil supérieur de la magistrature. Plusieurs dossiers lourds traînent dans les tribunaux, dont l’assassinat de Chokri Belaïd, en 2013. Véritable bras de fer avec les islamistes et la corruption dans la magistrature.