Activement mobilisées, aussi bien au niveau national qu’international, les plus hautes autorités du pays semblent être résolument décidées à relever les défis qu’elles s’étaient fixés dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. En témoigne la multiplication des initiatives tendant à aligner l’arsenal juridique et les règles de pratique et les dispositifs techniques sur les standards internationaux.
L’affaire a éclaté le 10 novembre 2023 lorsque Youssef Aouadni, le secrétaire général de l’Union régionale du travail de Sfax, a été convoqué à une audition par la Garde nationale d’El Aouina, à Tunis, qui l’a laissé libre ce jour-là. Ce n’est qu’avant-hier que le parquet a décidé de sa garde à vue, lui et trois syndicalistes du secteur du transport de Sfax.
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a présidé le 11 novembre une réunion de la Commission chargée du suivi de l’opération de confiscation dans le cadre des affaires de corruption.
Le groupe Mabrouk a toujours tiré son épingle du jeu, même après la chute de Ben Ali en 2011. Gérant des portefeuilles dont le chiffre d’affaires annuel dépasse le milliard d’euros, la fratrie, composée de Mohamed Ali, Ismaïl et Marouane Mabrouk, ne s’est pas attirée la colère des gouvernements successifs, en parvenant à passer à travers les mailles des divers contrôles.
Avec le lancement prochain du réseau national de la transparence par la Haute autorité de transparence, de prévision et de lutte contre la corruption (HAPTPLC), le dispositif de lutte anticorruption prend davantage forme, se renforce et acquiert une visibilité à même de redonner confiance aux citoyens dans les institutions de l’Etat.