Durant son premier mandat présidentiel (2016-2020), Donald Trump avait multiplié les gestes de soutien à Israël aux dépens des Palestiniens. L’un des plus décriés était la proclamation unilatérale, en décembre 2017, de Jérusalem comme capitale éternelle et indivisible d’Israël. En mai 2018, il avait ordonné le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à la ville sainte palestinienne. En août de la même année, Washington coupait les vivres à l’UNRWA.
Le républicain a su incarner la revanche des Américains se sentant déclassés, le conservatisme moral rassurant des millions d’Américains redoutant un progressisme caricaturé associé au «wokisme». Ces Américains qui ne croient pas à une mission particulière des Etats-Unis dans le monde, mais à la nécessité de se recentrer sur la sécurité et la prospérité du peuple américain.
Un retour stupéfiant» et «un choix périlleux» : la presse américaine a décrypté hier la victoire de Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris et se projette déjà dans un nouveau mandat du républicain. Après une campagne «improbable et historique», Donald Trump a réalisé «l’un des retours les plus remarquables de l’histoire politique», assure le quotidien américain USA Today.
Les républicains ont repris hier le contrôle du Sénat des Etats-Unis, un organe crucial du pouvoir fédéral, cette victoire permettant au parti de Donald Trump de dominer au moins l’une des deux chambres du Congrès.
Les républicains reviennent au pouvoir aux Etats-Unis et leur politique ne manquera pas d’affecter le reste du monde. En plus de l’élection du prochain président et de son vice-président, le scrutin de ce 5 novembre 2024 devait renouveler la totalité des membres du Congrès et 1/3 des membres du Sénat.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui a présidé une réunion d’urgence avec un certain nombre de responsables civils et militaires, a appelé à «la protection» du peuple palestinien qui «a le droit de se défendre contre le terrorisme des colons et des forces d’occupation». Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés, Riyad Al Maliki, dénonce, pour sa part, «l’absence de solution à la question palestinienne après 75 ans de souffrances et de déplacements».
Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et des centaines d'autres ont été blessés hier, lors de plusieurs raids menés par les forces d'occupation israéliennes contre la bande de Ghaza, dont la brutalité a suscité des inquiétudes quant aux répercussions de cette énième agression sur l'ensemble de la région.