Des dizaines de Palestiniens sont tombés en martyrs et des centaines d'autres ont été blessés hier, lors de plusieurs raids menés par les forces d'occupation israéliennes contre la bande de Ghaza, dont la brutalité a suscité des inquiétudes quant aux répercussions de cette énième agression sur l'ensemble de la région.
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a présidé une réunion d'urgence des dirigeants palestiniens avec un certain nombre de responsables civils et de sécurité. Il a notamment ordonné d'assurer la protection du peuple palestinien et affirmé son droit à se défendre face aux agressions de l'armée d'occupation et des colons.
Le chef de l'Etat palestinien a ordonné que toutes les mesures soient prises afin de renforcer la résilience du peuple palestinien face aux crimes commis par l'occupation sioniste et les milices de colons. De son côté, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a estimé que «l'absence de solution à la question palestinienne après 75 ans de souffrances et de déplacements, la poursuite de la politique de deux poids deux mesures et le mutisme de la communauté internationale (...) quant aux pratiques racistes des forces de l'occupation sont à l'origine de l'absence de paix et de sécurité dans la région».
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré l'état d'urgence dans tous les hôpitaux palestiniens. La ministre palestinienne de la Santé, Mai Al Kaila, ayant ordonné aux entrepôts et aux banques de sang du ministère de fournir aux hôpitaux les médicaments nécessaires pour soigner les blessés. La responsable palestinienne a, en outre, souligné, dans un communiqué publié par son département ministériel, que «tous les hôpitaux de Cisjordanie sont prêts à recevoir les blessés de la bande de Ghaza suite à l'agression lancée actuellement» par l'occupant sioniste.
Face à cette situation, le Parlement arabe a mis en garde contre les répercussions de la dangereuse escalade israélienne contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie sur la situation dans la région. Il a condamné, dans un communiqué, les crimes commis par l'occupant israélien, la multiplication des attaques de colons extrémistes, l'assassinat de citoyens palestiniens et la destruction de leurs biens sous la protection des forces d’occupation, et a tenu l'entité sioniste pour responsable des conséquences de cette dangereuse escalade.
Par ailleurs, le Parlement arabe a appelé la communauté internationale à «soutenir les efforts de paix et à intervenir immédiatement pour mettre fin à l'escalade en cours», tout en exhortant Israël à mettre fin aux attaques et aux actions provocatrices contre le peuple palestinien. Il a également appelé à la nécessité d'adhérer aux règles du droit international humanitaire et de forcer la puissance occupante à se soumettre à la volonté internationale de paix, «en s'engageant dans un processus de paix et dans de véritables négociations qui conduisent, dans un délai précis, à mettre fin à l'occupation, conformément à l’Initiative arabe de paix et aux résolutions des Nations unies».
De son côté, la Russie a déclaré, par l'intermédiaire de son vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, que «le droit international est connu et qu'il doit y avoir une solution juste et globale au conflit», appelant à mettre fin à «tout cela le plus rapidement possible et à s'asseoir à la table des négociations». L'Arabie Saoudite a, quant à elle, rappelé ses avertissements répétés sur les dangers d'une détérioration de la situation en raison de la poursuite de l'occupation et de la privation du peuple palestinien de ses droits légitimes.