Le désordre s'est emparé d'Haïti. Des détenus se sont échappés du pénitencier national de Port-au-Prince après l'attaque de gangs armés samedi soir contre la principale prison haïtienne, ont indiqué l'ambassade de France à Haïti et la presse locale.
Risa Yamada se sentait inutile, peinant à trouver un emploi stable et gratifiant, jusqu’à ce qu’elle soit séduite par l’une de ces offres d’emploi de plus en plus nombreuses postées par des gangs criminels japonais sur les réseaux sociaux.
Les affrontements entre gangs se prolongent à Port-au-Prince, la capitale haïtienne, causant des victimes civiles et entraînant la fermeture d'un hôpital, selon Médecins sans Frontières (MSF).
Les bandes armées qui terrorisent Haïti ont causé la mort de plus de 2400 personnes depuis le début de l'année, selon l'ONU. La porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Ravina Shamdasani, a annoncé vendredi que, du 1er janvier au 15 août, au moins 2 439 personnes ont été tuées et 902 autres blessées en raison de ces violences.
Huit personnes ont été tuées dimanche sur la côte Pacifique de l'Équateur lors de ce qui semble être la troisième fusillade entre gangs rivaux ce mois-ci, a annoncé la police.
La violence «terrifiante» des gangs qui sévissent en Haïti «se propage à un rythme alarmant» dans des zones jusqu'ici relativement épargnées, a alerté mercredi 26 avril l'émissaire de l'ONU dans le pays, appelant la communauté internationale à agir.
Activement recherchés au lendemain de l’attaque de la sûreté urbaine de Sidi Salem, relevant de la commune d’El Bouni (Annaba), cinq parmi une liste de 19 individus ont été arrêtés par les éléments de la BRI de la sûreté de wilaya. Ils ont été écroués jeudi, en attendant d’être jugés.
Le phénomène des gangs de quartiers prend des proportions alarmantes dans la mesure où ces bandes deviennent un vrai danger pour la population : plus d’une fois, des images de bagarres, à coups d’armes blanches entre bandes rivales, ont fait le tour de la Toile. Les autorités renforcent l’arsenal juridique en promulguant, durant l’été 2020, l’ordonnance 20-03 du 30 août 2020 relative à la prévention et la lutte contre les bandes de quartiers.